La session de mars se clôture le 15 juin 2014, c.à.d. dans plus ou moins une semaine, selon la constitution. Cette session, comme les précédentes, aura été marquée par une activité intense, au regard des lois votées dans les deux chambres.
En dépit des performances réalisées, cependant, députés et sénateurs ne partiront pas de sitôt en vacances car ils seront tenus à une prolongation de 15 jours. Au cours de cette session extraordinaire, les élus vont examiner et adopter des dispositions légales en vue de futures élections et traiter si possible d’autres matières. L’on croit savoir néanmoins, que la tâche ne sera pas du tout facile du fait de la contestation principalement du calendrier proposée par la commission électorale nationale indépendante (Ceni) exprimée par I’ par l’opposition politique et la société civile. S’il est établi que le parlement vote les lois, il n’en demeure pas moins que les lois appelées à régir et à réglementer la société devaient être en adéquation avec la volonté populaire. Autrement, elles seraient impopulaires et créeraient des frictions de manière à remettre en cause la cohésion nationale.
La vie nationale est certes dominée par les préparatifs des élections annoncées par la CENI. D’autres questions cruciales de haute portée ne manqueront pas de retenir l’attention des parlementaires qui vont s’y attarder. Le cas, à titre d’exemple, des questions relatives à l’organisation de l’enseignement national auxquelles d’ailleurs le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel va plancher ce matin devant la chambre haute de l’organe législatif. Les vacances scolaires et parlementaires vont finalement démarrer ensemble début juillet.
Pour revenir sur la problématique de l’organisation des élections, un débat au sein de l’opinion publique a toujours mis un accent particulier sur le fait que le parlement bicaméral congolais fonctionne avec deux chambres dont les membres d’une chambre sont élus au suffrage universel tandis que les autres ne les sont pas. C’est une question qui mérite également d’être examinées.
Somme toute, on doit noter que la session extraordinaire juin va se pencher sur des questions qui justifient la convocation. Députés et sénateurs n’ont qu’à garder bon pied bon œil. D’autant que l’opinion publique qui suit de près des activités du parlement ne donnera pas facilement son quitus à ce dernier.
G.O.
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