(KINSHASA)- Des éléments de la police nationale congolaise ont barricadé toutes les rues allant vers le quartier général de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo au centre
ville de Kinshasa où l’opposition avait prévu d’organiser son sit in. A partir des galeries présidentielles, on pouvait apercevoir le premier cordon sécuritaire. Tous les passants étaient fouillés et
obligeaient d’exhiber leur identité. ‘‘Nous ne savons pas pourquoi ces policiers doivent soumettre tout le monde à ce traitement inhumain’’, a déploré le caissier d’un magasin. D’autres policiers ont été déployés sur l’avenue de l’ambassade des Etats Unis. ‘‘Monsieur, je vous dis que votre sit in n’a pas été autorisé et donc, tout attroupement dans ce périmètre est interdit’’, a rappelé d’un ton ferme un commandant de la police. Quelques combattants et les passants plus têtus ont été interpellés, ont rapporté les leaders de l’opposition radicale. Malgré cette présence policière, les opposants ont promis de poursuivre leur mouvement jusqu’à obtenir le vrai dialogue tel que stipulé par l’accord-cadre d’Addis-Abeba. ‘‘Mr Kobler doit savoir qu’il a été mandaté par les Nations Unies et l’accord-cadre d’Addis-Abeba de convoquer le dialogue’’, a fait savoir Bruno Mavungu, le secrétaire général de l’Udps. L’objectif de notre sit in était d’attirer l’attention de M. Kobler pour qu’il agisse rapidement, a ajouté Martin Mukonkole, l’un des organisateurs du sit in. Vendredi dernier, l’hôtel de ville de Kinshasa avait rejeté la lettre d’information de l’Udps, de l’Unc et leurs alliés pour l’organisation du sit in de ce lundi 03 novembre. Pour Mavungu, la constitution parle d’information et non d’autorisation au sujet de la tenue des manifestations publiques.
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