Le Palmarès nous apprend que le député déchu s’en-va-en guerre contre l’Etat congolais pour violation de ses droits fondamentaux. Le quotidien nous rappelle que le député national, dont le mandat a été invalidé, qui a été condamné à dix ans de prison ferme pour viol sur mineur, n’entend pas indéfiniment porter une croix qu’il juge injuste. En effet, précise le journal, Eugène Diomi Ndongala a porté plainte contre l’Etat congolais auprès du comité des droits de l’Homme de l’ONU. Le quotidien rapporte que les avocats de Monsieur Diomi Ndongala estiment que cette plainte est fondée dans la mesure «où elle repose sur la violation flagrante des droits fondamentaux de leur client par la justice congolaise». Le quotidien s’interroge, quant à lui, sur la possibilité pour le Comité des droits de l’Homme de faire invalider une décision de la Cour suprême de justice congolaise.
La Tempête des Tropiques souligne que le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Me Georges Kapiamba, qui a annoncé la plainte de Diomi Ndongala contre l’Etat congolais, reste confiant. «Autant le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies a pesé de tout son poids pour réhabiliter les 315 magistrats chassés en 2003 en RDC, autant il fera de même pour Diomi Ndongala pour recouvrer sa liberté», a déclaré le Président de l’ACAJ, qui explique qu’il fallait saisir cette institution internationale car, selon lui, les garanties d’un procès équitable étaient refusées à Diomi Ndongala. «ACAJ rappelle que le 26 mars 2014, la Cour suprême de justice a, en violation des lois 13/010 du 19 février 2013 relative à la procédure devant la Cour de cassation et 13/011-B du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judiciaire ainsi que des garanties d’un procès équitable, condamné Eugène Diomi Ndongala à la peine de prison ferme. La Cour l’a jugé et condamné, en siégeant à cinq juges au lieu de sept, et sans qu’il ait eu la possibilité de se faire assister de ses conseils», relève le quotidien. Forum des As rappelle qu’en mars dernier «six organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits de l’Homme avaient déjà exigé la libération de Diomi Ndongala parce que condamné à cause de ses opinions politiques». Ces ONG avaient lancé à Kinshasa un comité de soutien à Eugène Diomi Ndongala, qu’elles considèrent comme un prisonnier politique.
Pour sa part, Le Phare souligne que la plainte de M. Diomi Ndongala vise à faire constater que les autorités congolaises ont ignoré tous les appels à sa libération, à une enquête indépendante et au respect de son droit aux soins médicaux appropriés, qui ont été lancés par plusieurs ONG, ainsi que par des organisations internationales. « Les différentes plaintes adressées pour son enlèvement et sa détention au secret n’ont jamais été instruites», a déclaré son avocat. Le quotidien signale que, «comme la RDC a déjà ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que son premier protocole facultatif, elle a l’obligation de se soumettre aux décisions prises par le Comité des droits de l’Homme et de les exécuter sans réserve». Le journal conclut que «c’est en exécution de cette obligation que la RDC avait appliqué la décision du Comité des droits de l’Homme des Nations Unies lui prescrivant la réhabilitation des 315 magistrats qu’elle avait irrégulièrement révoqués ».