Une bonne partie de la ville de Kinshasa est privée d’eau potable Les fortes pluies qui se sont abattues dans la ville ont sérieusement endommagé les matériels de captage d’eau de la Régideso sur la rivière N’Djili. Hier mardi, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, est allé se rendre compte de l’étendue de dégâts.
Les fortes pluies de ces derniers jours ont perturbé le système de captage d’eau mis en place par la Régideso (Régie de distribution d’eau de la RDC) au niveau de la rivière N’Djili. Pour s’imprégner de la situation, à la base d’une pénurie d’eau potable dans une bonne partie de la ville de Kinshasa, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, a organisé une descente au niveau du point de captage d’eau de Régideso sur la rivière N’Djili à hauteur du pont jeté sur le boulevard Lumumba.
Sur place, le Premier ministre Matata, qu’accompagnaient le ministre des Ressources hydrauliques et Electricité, Me Matadi Nenga Gamanda, et son vice, Maguy Rwakabuba, a reçu des explications de l’administrateur directeur général de la Régideso, Jacques Mukalayi. Plus de peur que du mal, rassure la Régideso, dont les techniciens se sont déployés pour remettre en marche le système de captage d’eau à N’Djili.
Arrivé sur place, Matata Ponyo a été devant une réalité quatre machines avariées suite au contact avec les eaux. Un site qui a vu ses machines endommagées par les eaux en furie de la rivière N’Djili à la suite des pluies torrentielles qui ont fait dévier les eaux de la rivière N’Djili de son lit.
Selon l’Adg de la Régideso, les techniciens de cette société commerciale, entièrement détenue par l’Etat congolais, sont à pied d’œuvre pour rétablir la situation qui, selon lui, devait être décantée au plus tard ce mercredi.
Outre des dégâts subis par e système de captage d’eau de la Régideso, les inondations qui ont fait suite à ces pluies ont causé de nombreux dégâts dans les quartiers riverains de N’Djili, de Matete et de Limete, obligeant de nombreuses familles à abandonner leur domicile pour se réfugier dans des endroits plus secs.
Jacques Mukalayi trouve une explication à ce débordement des eaux de la rivière N’Djili. Selon lui, « la divagation des eaux de la rivière N’Djïli est consécutive au rétrécissement de son lit. Une situation provoquée notamment par la volonté des riverains qui ont choisi, malheureusement, d’agrandir leurs parcelles. Ces derniers ouvrent délibérément des décharges le long de la rivière, rétrécissant son lit. Ce qui rend difficile la coulée des eaux de la rivière N’Djili».
Devant le Premier ministre, l’Adg de la Régideso a promis que tout est mis en œuvre pour que la reprise de la fourniture d’eau dans les quartiers sinistrés intervienne le plus tôt possible. Il a, par conséquent, appelé les Kinois à prendre leur mal en patience, « le temps que les quatre machines endommagées soient remises en état par les techniciens de la Régideso ».
Pour rappel, les services de météorologie ont annoncé une série de pluies torrentielles en cette fin d’année. Ce qui ne devait pas faciliter la tâche à la Régideso qui pompe à partir de la rivière N’Djili les eaux qui alimentent son usiné dé traitement de N’Djili. L’usine de N’Djill est la plus grande pourvoyeuse d’eau de la ville de Kinshasa. Elle fournit près de 65% de l’eau potable consommée dans la capitale de la République démocratique du Congo. Dans le cadre du projet PMURR, financé par la Banque mondiale en 2002, la capacité de cette usine a été porté à 330.000 mètres cubes par jour.
LE POTENTIEL