Le coordonateur du mécanisme national de suivi de l’accord d’Addis-Abeba, François Muamba, a déclaré à Radio Okapi mercredi 17 décembre qu’une première vague de 120 ex-rebelles du M23 ont pris l’avion la veille en Ouganda pour rentrer en RDC. Il a salué le début d’un processus auquel les autorités ougandaises ont également contribué à favoriser.
Arrivé en Ouganda mardi, François Muamba indique avoir eu des discussions avec les autorités ougandaises au sujet du rapatriement des ex-M23. Discussions qui ont abouti à la signature d’un protocole d’accord.
« Nous avons signé un protocole d’accord qui permet de rapatrier en RDC les ex-M23 ainsi que tout le matériel roulant et en armes, munitions que les fuyards, dans leur défaite, avaient pu emporter ici en Ouganda », a-t-il souligné.
« [Après] Ce protocole signé devant les caméras du monde entier sur le tarmac à Entebbe, a ajouté François Muamba, nous avons procédé à la première vague de rapatriement des ex-éléments M23. Cent vingt ont pris l’avion hier pour retourner dans leur pays. »
Le coordonateur du mécanisme national de suivi de l’accord d’Addis-Abeba a fait savoir qu’il s’agissait d’un processus qui va se poursuivre dans les prochains jours.
Le rapatriement de ce premier groupe d’ex-M23 coïncide avec un incident dénoncé par ces ex-rebelles qui ont accusé mardi l’armée ougandaise d’avoir organisé une opération de rapatriement forcé. Cette opération aurait mal tourné, faisant plusieurs blessés par balles.
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Des informations démenties par François Muamba qui s’en étonne.
Pour lui, il s’agit plutôt des manœuvres des ex-responsables de ce mouvement rebelle qui essaient de dissuader leurs troupes de rentrer en RDC.
« Il ya du côté des ex-dirigeants du M23 qui essaient d’aller dans un autre agenda. Nous avons entendu des propos du genre : ‘’Si vous restez refugiés politiques en Ouganda, on va vous mettre dans des avions pour amener au Nord du Canada où vous allez vivre’’. Des stupidités qui montrent tout simplement que c’est des généraux sans troupes ; des gens qui essaient de prendre la base des ex-combattants en otage. Nous avons déjoué cela», a-t-il expliqué.