La question de la sécurité au regard du regain de l’activisme des rebelles ougandais de l’ADF dans la région de Beni et des FDLR et des ex-M23 cantonnés dans les pays voisins a été au centre de l’entretien que l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU dans les Grands Lacs Saïd Djinnit a eu mercredi 22 octobre à Goma avec les membres de la société civile de la province du Nord-Kivu.
La société civile de cette province s’inquiète de la montée de la violence à Beni où environ 80 personnes ont été tuées ces dernières semaines par des hommes armés identifiés comme de rebelles ougandais de l’ADF.
Selon Radio Okapi, le président de la société civile du Nord-Kivu, Thomas d’Aquin Mwiti, a plaidé pour la reprise des opérations militaires contre les groupes armés à Beni.
« Ça fait plus de deux mois que les opérations ont été suspendues. On ne sait pas pourquoi. La FIB [brigade d'intervention de la Monusco] et les FARDC ont suspendu les opérations, alors qu’ils étaient face à des terroristes », regrette-t-il.
Il a rappelé que dans la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies, il est dit que la brigade d’intervention de la Monusco peut agir avec ou sans les FARDC.
« Nous lui avons dit ça. Nous pensons que c’est tombé dans des oreilles attentives ».
La société civile du Nord-Kivu a également fait part au représentant spécial de Ban Ki-moon de ses préoccupations au sujet des membres des groupes armés cantonnés dans les pays voisins.
Plusieurs membres de l’ex-rébellion du M23 ont trouvé refuge au Rwanda et en Ouganda après leur défaite face aux FARDC appuyées par la Monusco en novembre 2013.
Toutes ces préoccupations feron l’objet de nouveaux entretiens entre l’envoyé spécial de Ban Ki-moon avec les responsables de la Monusco et les dirigeants congolais.