On aura dépassée tous les délais, le gouvernement de cohésion nationale se fait toujours attendre. Le Chef de l’Etat pourra enfin signer l’ordonnance à son retour de New York où il prend part à la 69ème Assemblée des Nations Unies sur le climat.
En attendant, le Président Joseph Kabila a assisté à la quatrième réunion de haut niveau du mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région des Grands Lacs. A l’issue de ces séances de travail, le dirigeant congolais s’est entretenu en tête-à-tête avec le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Kimoon.
Il est, en outre, prévu un déjeuner de travail en l’honneur des Chefs d’Etats africains et de gouvernement sous le thème : « Mobiliser les capitaux d’investissements intérieurs pour stimuler les investissements intra-africains dans les infrastructures et l’intégration économique régionale ». Le Président Joseph Kabila marquera sa présence à cette rencontre en tant qu’invité d’honneur du Conseil spécial pour l’Afrique du Secrétaire général des Nations Unies.
Plusieurs réceptions figurent également au programme en marge de ces assises, notamment celles offertes séparément par le Président des Etats-Unis Barak Obama et le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon en l’honneur des Chefs d’Etat et de gouvernement présents à la 69ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Pour montrer que l’agenda du Chef de l’Etat est bien chargé à New York mais, il disposera tout de même du temps de s’occuper de la mise en place du nouveau gouvernement. Selon certaines indiscrétions, tout est prêt. Mais, le problème se pose au niveau de certains poids lourds de l’Opposition qui se sont rebiffés après avoir donné leur accord de principe pour participer à ce gouvernement. Ils préconiseraient au préalable un dialogue. D’aucuns pensent que l’Opposition chercherait une astuce pour légitimer sa présence dans ce gouvernement en évitant d’être taxé d’appartenir à la Majorité présidentielle.
Suspicion
Un climat malsain embarrasse les contacts avec l’Opposition. Plus rien ne va entre Martin Fayulu et Vital Kamerhe qui s’accusent mutuellement d’accointance avec la Majorité dans le cadre de la mise en place d’un nouveau gouvernement. Déjà, le leader d’ECIDE fait savoir à propos de la prochaine marche qui sera organisée par l’UDPS, l’UNC, le RCD-KML, le MPCR le samedi 27 septembre prochain qu’il n’y participera pas. Il accuse le leader de l’Unc dans les médias étrangers de trop tirer la couverture de son côté. Et de préciser : « On avait convenu au départ de taire nos ambitions ».
En ce qui concerne le rapprochement entre Vital Kamerhe et le secrétaire général de l’UDPS Bruno Mavungu, Martin Fayulu reproche au secrétaire général du parti d’Etienne Tshisekedi de se trouver à la traîne de Kamerhe. Il s’en remet à Félix Tshisekedi en ces termes : « … Je veux savoir ce que pense vraiment Félix Tshisekedi de tout ce la ».
Comme pour dire que plus rien ne va entre Martin Fayulu et Vital Kamerhe dont le comportement ne manquera pas de motiver le prochain gouvernement de cohésion nationale.
Entre-temps, au sein même de ladite Majorité, la pression ne cesse de monter. Au-delà du fait de certains partis de cette plate-forme politique qui hésitent à prendre le taureau par les cornes, le malaise atteint le cœur du PPRD. Des individualités au sein de ce parti ne sont pas prêtes à cheminer dans la logique de son secrétaire général Evariste Boshab en faveur de la révision constitutionnelle.
LP