Le nouveau ministre a jugé mieux de récolter les desiderata des fonctionnaires de son ministère avant de se mettre au travail.
Le nouveau ministre de l’Aménagement du territoire, urbanisme et habitat place son bail sous le signe de paix et de solidarité avec chaque membre de l’administration du ministère. Omer Egwake Yangembe, dans un entretien, le week-end dernier, avec les fonctionnaires de son ministère, considère qu’il ne pouvait pas commencer son travail sans pour autant approcher « ceux-là dont dépend tout notre travail ».
Sans tabou et de manière méthodique, le ministre de l’Aménagement du territoire, urbanisme et habitat a donné la parole à chacun si pas à tous les fonctionnaires du ministère réunis à Fatima. Une manière pour Omer Egwake de comprendre « ses hommes » et mieux cerner les difficultés et les différents problèmes de son administration. Chacun a dit tout haut ce qu’il attend de ce membre du Gouvernement. Et le ministre, toujours à l’écoute, a noté les desiderata des uns et des autres.
Dans leurs interventions, les fonctionnaires ont, en réalité, confirmé l’état des lieux brossé par la secrétaire générale à l’Urbanisme. Cette dernière a, dans son intervention, demandé au ministre de veiller à la conception et à l’élaboration du plan d’aménagement du territoire, établir des programmes du patrimoine public-privé de l’Etat. Mme Bafalanga, au nom de l’administration du ministère, attend d’Omer Egwake la mise en œuvre du plan national d’habitat, l’élaboration des normes de construction à travers toutes les villes du pays.
Une autre difficulté à laquelle sont confrontés les fonctionnaires du ministère de l’Urbanisme, a rappelé la secrétaire générale, c’est le manque de locaux « ... le peu que nous avons manqué de matériels devant permettre aux agents à mieux travailler ». « Nous avons aussi un déficit de 3.632 agents », reconnaît-elle.
Face à ce tableau sombre de la situation des fonctionnaires de l’Urbanisme, Omer Egwake a été appelé à relever certains défis pour réussir son mandat à la tête de ce ministère. Notamment la création d’un cadre institutionnel pour la politique nationale d’urbanisme en vue de lutter contre la spoliation des immeubles de l’Etat. De ce fait, plusieurs actions prioritaires se présentent devant le nouveau ministre. Il s’agit, entre autres, de recycler les agents devant exécuter les missions à l’intérieur du pays, maîtriser l’effectif et l’affectation des agents, inventorier les immeubles privés de l’Etat congolais spoliés par les tiers… Rachidi MABANDU