Le président national du FONUS, Joseph Olengankoy vient d’ajouter un nouveau diplôme dans sa gibecière scientifique. Cet ancien bras-droit droit du Sphinx de Limete a obtenu, en effet, sa licence en droit, le mardi 21 octobre, à l’Université Panafricaine du Congo avec comme mention, la grande distinction.
Ce politicien engagé a défendu son travail devant un jury costaud composé des imminents professeurs, dont le Professeur Bope. Ses recherches ont porté sur «Le discours politique et l’Etat de droit en République démocratique du Congo. Contribution à l’étude des fondements et des implications».
La soutenance a duré plus de deux heures du temps, question pour le récipiendaire de décortiquer son mémoire si sensible selon les membres du jury. Pendant sa soutenance, Jeef, comme l’appelle affectueusement ses proches, est resté également à lui-même. Il a démontré sur toutes les lignes l’impact des discours politiques sur la vie d’une nation qui permettent d’orienter la gestion de l’Etat.
Concernant la Rd-Congo, Olengankoy a fait savoir à l’assistance de plus de deux cent cinquante personnes que depuis son accession à la souveraineté internationale, le 30 juin 1960, l’impact du discours politique sur le processus de l’Etat de droit est sujet à débat. Selon lui, en effet pendant la période dite de la première République, entre 1960 et 1965, les ambitions et préoccupations politiques ont été déterminantes, d’abord en vue d’acquérir l’indépendance de faire un Etat, une nation. Dommage est de constater que le pays fut enfermé dans un cycle de violence, rébellion, sécession, un processus de désintégration dont les effets sont ressentis jusqu’à ce jour, a fait remarquer Olengankoy, dans son mémoire de cent soixante pages. Sous la seconde République, Joseph Olengankoy a souligné que le discours politique sous Mobutu est à la base de l’institution d’un système juridique et institutionnel aux antipodes d’un Etat de droit. Le MPR constituait en termes de la Constitution du 24 juin 1967, la nation Zaïroise. Le Président du MPR qui était de droit, président de la République, était irresponsable pénalement, sauf en cas de déviationnisme. Celui-ci, indique Olengankoy, pouvait être retenu à charge du président du MPR, Président de la République lorsque ce dernier se mettait en contradiction avec le Mobutisme.
C’est-à-dire, lorsque le Président Mobutu ne pensait, ne s’habillait, ne marchait plus comme Mobutu, étant entendu que le Mobutisme se définissait comme l’ensemble de pensées, de geste et des actes du Président Mobutu, soutient Olengankoy dans son travail de fin d’études.
Et de poursuivre : «Le discours de la deuxième République n’était qu’un appareil d’oppression, de privation et de violation des libertés et des droits de l’homme». Pour le récipiendaire, la troisième République d’une façon brève et sans chercher à établir un bilan, J. Olengankoy a salué les effets positifs du discours politique qui ont permis l’élaboration de plusieurs lois, la mise en place d’un ordre Constitutionnel, juridique et institutionnel porteur d’espoir. Après vingt minutes de délibération, les membres jury ont donné la mention grande distinction à Joseph Olengankoy sous les acclamations de l’assistance animée par l’intraitable Jean Claude Vuemba.
yves buya