OIF, Loseke, le silence du Gouvernement inquiète

Mercredi 10 septembre 2014 - 11:32

Plus de deux semaines après le dépôt de sa candidature au poste du secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, le Dr. Tharcisse Loseke (65 ans) n’est pas toujours fixé sur le soutien de sa candidature par le Gouvernement. Selon les us et coutumes, la candidature à un poste comme celui-là est toujours suivi d’une déclaration du Gouvernement.
C’est le cas du Mali qui n’a pas voulu soutenir la candidature de l’ex-président Diocounda Traoré. Pour le Gouvernement malien, le pays a beaucoup d’actions à entreprendre. D’où la difficulté de se prononcer sur un poste aussi stratégique. Au moment où nous sommes sous presse, nos sources nous rapportent que la candidature de la canadienne Michelle Jean (canadienne) risque aussi de connaître le même sort que celle de l’ancien président du Mali. S’il en est ainsi, il va rester douze candidatures sur les quatorze au poste de secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie dont celle de l’actuel président burkinabé, Blaise Campaoré (63 ans) et du gabonais Jean Ping (72) ex-Président de la Commission de l’Union Africaine. Parmi celles qui restent, il y a la candidature de Bertrand Delanoë (français). Il se dégage donc que la chance est entrain d’être donnée aux africains pour conserver le poste de secrétaire général de cette grande organisation francophone. Sur les douze candidatures restées en lisse, on peut citer celle de Pierre Buyoya, ancien Chef de l’Etat burundais. S’il y a à reprocher à Buyoya, c’est le fait d’être arrivé au pouvoir au Burundi par un coup d’Etat orchestré contre Jean-Baptiste Bagaza. Mais l’intéressé explique à qui veut l’entendre que l’important ce n’est pas la manière avec laquelle on accède au pouvoir mais plutôt ce qu’on fait de ce pouvoir. Pour son propre exemple, il évoque qu’il a fini par remettre le pouvoir entre les mains de ceux qui ont été élus quelques temps après son coup d’Etat. Devant les onze candidats, la RD-Congo peut encore brandir un atout majeur pouvant lui permettre de contrôler la machine de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Grand pays francophone et deuxième Etat, locuteur de la langue française, la RD-Congo se trouve donc au devant de la scène pour promouvoir la candidature d’un de ses fils à l’Organisation Internationale de la Francophonie. Voilà donc le moment clé de faire voir à la face du monde le bien fondé de la cohésion nationale, tant vanté par le Chef de l’Etat, en soutenant ce fils du pays quel que soit sa couleur politique. L’engagement du gouvernement rd-congolais aux cotés de sa candidature est très attendu car le temps ne joue pas en sa faveur. Les choses approchent. La tenue du XVème Sommet de la Francophonie est annoncée dans deux mois. C’est du 29 au 30 novembre prochain que le Sénégal va abriter le Sommet des Chefs d’Etat et des Gouvernements des pays francophones. Parmi les points saillants, le remplacement de l’actuel secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Abdou Diouf. Dans sa lettre de motivation adressée au ministre rd-congolais des Affaire étrangères, l’ex-ministre de l’Environnement et Tourisme d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba veut redonner à la RD-Congo sa place et son importance au plan géostratégique au sein de l’OIF. C’est dans ce cadre que ce médecin neurologue et professeur d’Université inscrit la promotion des échanges entre les Petites et Moyennes Entreprises et les Petites et Moyennes Industries entre les pays du monde francophone parmi ses quatre priorités. Pour l’instant, la candidature du neurologue Loseke est confirmée mais ce qui inquiète plus c’est le non dit du Gouvernement face à la candidature de cet acteur politique et militant des droits de l’Homme.
Mozer Marone

 

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