Kinshasa demeure toujours en proie à de poches d’insécurité. Hier mardi 21 octobre dans la matinée alors qu’il pleuvinait, une fourgonnette transportant l’argent liquide d’une société de transfert de fonds a été attaquée par des hommes en civils mais armés. Comme c’est souvent le cas, les malfrats ont opéré et se sont retirés sans la moindre inquiétude, emportant toute la monnaie après avoir maîtrisé le policier qui assurait la sécurité de la cargaison.
La description faite par les victimes de ce braquage et les témoins sur le profil des bourreaux témoigne de la bonne organisation des malfrats. Interrogés, ils racontent que les hommes armés étaient au moins au nombre de six et suivaient la fourgonnette depuis le centre-ville avant de passer à l’attaque juste à l’entrée du stade des Martyrs. Un lieu sûr pour eux dans la mesure où cet endroit de la ville est un peu isolé et ne connaît pas une autre activité si ce n’est que la circulation des véhicules en provenance ou en partance de la Gombe.
D’après les récits des témoins, les assaillants auraient emporté une grosse somme d’argent et l’opération aurait fait juste moins de deux minutes. Même les passants renseignent qu’aucun coup de balle n’a été tiré, mais l’équipage de la fourgonnette reconnaît qu’elle était victime des menaces verbales de la part de leurs bourreaux prêts à tout pour remplir leur mission. Les éléments de la Police postés de l’autre côté de l’avenue de l’Enseignement n’ont pas eu le temps d’intervenir pour sauver le fonds convoyé. Incriminés par les passants et les curieux venus constater le forfait commis, Les policiers ont nié avoir été alertés à temps. Cependant, il a déclaré avoir des difficultés d’intervention, par manque d’effectifs.
Plusieurs cas de meurtres, enlèvements et vols à mains armées sont enregistrés régulièrement dans la capitale ces derniers jours. Récemment, une femme cambiste d’une trentaine d’années, a été abattue à Kintambo magasin par des hommes armés. Selon des témoins, trois hommes ont ordonné à la victime de leur remettre son sac à main, espérant y trouver de l’argent. La dame a tenté de se réfugier dans une pharmacie, mais l’un des voleurs l’a poursuivie et abattue avant de lui prendre son sac.
Au lendemain de cet assassinat, le commissaire provincial de la police de la capitale, le général Célestin Kanyama, a appelé la population à faire confiance en ses éléments. Il a regretté cette perte en vie humaine, et a souhaité la collaboration de tous les kinois pour faire face à cette situation. " Nous finirons par arrêter les auteurs de ces crimes ", a promis le général Kanyama. Rachidi MABANDU