«Il faut rétablir le triangle de la confiance entre les FARDC, la Monusco et la population. On ne peut pas mener les combats contre la population. Il faut avoir la population avec nous. C’est très important! Je demande à la population de Beni, d’Eringeti, d’Oïcha, Kamango [et d’autres] dans la région de nous soutenir.»
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler, a tenu ces propos à l’issue d’une réunion qu’il a eue dimanche 9 novembre à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu avec ses deux adjoints, le commandant des forces de la Monusco, les dirigeants de la mission onusienne à Goma ainsi qu’avec une délégation venue de New-York.
Cette réunion consistait à discuter sur les mesures militaires à prendre contre ces rebelles ougandais.
Les ADF sont accusés d’avoir tué plus d’une centaine de personnes en un mois dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu.
Pour Martin Kobler, «Le problème le plus urgent: les combats contre les ADF, parce que la population souffre».
Martin Kobler a souligné que, pour la Monusco, c’était une «absolue priorité maintenant de très vite calmer la situation et combattre les ADF, mais aussi pour avoir une idée de plans des combats contre les FDLR.».
Pour que cette action militaire conjointe entre la Monusco et les FARDC réussisse, Martin Kobler sollicite donc le soutien de la population locale.
Les rebelles hutus rwandais des FDLR, a-t-il rappelé, sont sous le coup d’un ultimatum de la SADC et CIRGL pour leur désarmement volontaire jusqu’au 2 janvier 2015. L’option militaire est envisagée, après cette échéance, pour les y contraindre.