Les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), qui sont sous la menace de désarmement forcé dans l’Est de la RD Congo par la Force de la Monusco au lendemain de l’ultimatum du 2 janvier 2015, viennent d’annoncer le désarmement et la reddition de 200 combattants pour le dimanche 28 décembre 2014.
« Ceux qui avaient lancé cet ultimatum ne peuvent attaquer les gens qui sont désarmés. Je me se soucie des réfugiés Hutu-Rwandais qui doivent retourner dans leur pays, si et seulement si le Rwanda accepte un dialogue avec eux, donc les FDLR », a déclaré le porte-parole des FDLR, La Forge Fils Bazeye.
Dans un entretien avec Radio Kivu 1, il a laissé entendre que la cérémonie « pourra se passer au Nord-Kivu, dans la localité de Kateku en territoire de Walikale dans les encablures du territoire de Lubero ».
Gestes « insuffisants»
Le responsable du processus DDRRR (Désarmement, démobilisation, rapatriement, réinsertion et réinstallation) au sein de la Monuscoa jugé « insuffisants les gestes posés jusqu’ici par les combattants rwandais des FDLR ».
«Nous sommes en discussion avec les FDLR qui ont dit qu’ils vont donner 150 combattants, 100 au nord et 50 au sud, dont quelques officiers pour le camp de Kanyabayonga à Bulungu. J’aimerais dire à tous les combattants ainsi qu’à leurs familles, de penser en premier lieu à leur propre ambition, de penser à leurs propres ambitions ainsi qu’au destin de leurs enfants. Leurs destins seront meilleurs au Rwanda que dans la brousse », », a déclaré A Radio Okapi Adriaan Verheul, le 24 décembre 2014.
La RDC et la Monusco invitées à « s’apprêter pour attaquer les FDLR »
Dans une déclaration rendue publique mercredi 5 octobre 2014 à New York, le président du Conseil a demandé au gouvernement congolais et à la Monusco de « s’apprêter à lancer des opérations contre des dirigeants ou membres des FDLR qui ne participent pas au processus de démobilisation ou qui continuent de porter atteinte aux droits de l’homme ».
« Il ne pourrait pas y avoir de retard supplémentaire dans l’échéance qui a été fixée par les instances régionales au 2 janvier 2015 », a relevé le président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, le Représentant permanent de l’Australie auprès de l’Onu, Gary Quinlan, lisant le communiqué des membres du Conseil.
Dans l’entendement du Conseil de sécurité, « le désarmement des FDLR est indispensable au retour de la paix dans la région des Grands Lacs ».
Réunis lundi 20 octobre 2014 à Luanda (Angola), les chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL et de la SADC ont réitéré leur décision de « neutraliser les rebelles rwandais qui ne déposeront pas les armes d’ici le 2 janvier 2015 ».
Un précédent ultimatum, lancé en août dernier à Luanda, exigeait aux FDLR qu’ils « déposent volontairement les armes et acceptent d’intégrer le processus de Démobilisation, désarmement, rapatriement, réinstallation et réinsertion (DDRRR) au 31 décembre 2014 ».