Commencé il y a plus d’un mois à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, l’enregistrement biométrique des réfugiés rwandais marque un arrêt. Une décision signée Haut commissariat des nations Unies pour les réfugiés (HCR) et Commission nationale des réfugiés (CNR). Les deux parties évoquent des problèmes techniques, des défis sécuritaires et des problèmes d’accessibilité à ces populations.
" Nous avons prévu initialement que l’opération allait durer cinq mois. Là maintenant, nous avons suspendu l’opération il y a quelques jours pour des raisons techniques ", a affirmé, à radiookapi, le chef de bureau du HCR au Nord-Kivu, Fafa Attidjah. Il a indiqué que son organisation discute avec le Gouvernement, notamment la CNR, " pour redémarrer incessamment ".
" Nous avons dû replier, les FDLR ne voulaient pas qu’on continue l’exercice là-bas. Ils disent qu’ils n’ont pas donné l’instruction ; ils ne veulent pas donner l’autorisation à la population réfugiée de se faire enregistrer ", a ajouté Fafa Attidjah.
" Nous comptons maintenant contacter ceux qu’il faut contacter pour qu’ils comprennent, qu’en fait, il faut que l’exercice continue et qu’on ait le soutien de tout le monde", a-t-il poursuivi, tout en plaidant pour la sensibilisation des réfugiées à l’importance de s’enregistrer.
" Qu’on ne retienne pas les populations, qu’on leur fasse comprendre que c’est une bonne chose pour elles de se faire enregistrer. Et dès que tout cela est levé, on va repartir ", a souligné Fafa Attidjah.
Environ 17. 500 réfugiés rwandais ont déjà été enregistrés, depuis le lancement de cette opération, en juin dernier, à en croire le bureau du HCR au Nord-Kivu.
La même source a aussi signalé que le Nord-Kivu compte à ce jour, près de 200 000 réfugiés rwandais. MOLINA