Les travaux du dialogue social pour la paix et la sécurité à Beni constituent un dernier espoir pour capitaliser les efforts en faveur de la paix dans cette zone. Le président de la société civile du Nord-Kivu l’affirmé à l’ouverture ce mercredi 17 décembre à Beni-Ville de ce forum. Une centaine des personnes dont des deputés, sénateurs, notables et autres acteurs politiques y prennent part.
Prenant la parole à l’ouverture des travaux de ce dialogue social, le président de la société civile du Nord-Kivu, Thomas Daquin Mwiti, a appelé les différents participants à «se parler pour l’intérêt du peuple.»
Thomas Daquin Mwiti considère ces assises comme un dernier espoir pour capitaliser les efforts de la paix à Béni:
«Plus de 270 morts à Béni, c’est plus de 1000 orphelins, c’est plus d’une centaine des veuves et veufs. Le monde entier attend le résultat de ces assises. C’est sur vos épaules que reposent le dernier espoir pour capitaliser toute action militaire contre ceux qui massacrent à cœur joie les innocents que vous avez l’honneur de représenter ici.»
Le ministre intérimaire de l’intérieur du Nord-Kivu, Anselme Kitakya, représentant le gouverneur de province à ces assises, souhaite que ce dialogue débouche sur la pacification de cette zone:
«Notre vif et ardent souhait est en effet de voir ce dialogue déboucher sur le ferme et ultime engagement des participants comme un seul homme de montrer et mettre en œuvre des stratégies efficaces pour la pacification de notre terroir, préalable à son développement.»
Au menu de la deuxième journée, figurent les discussions et analyses sur les causes profondes de l’insécurité à Beni.
Depuis octobre dernier, le territoire de Beni a eu une série des massacres des civils perpétrés par des hommes armés, présumés des rebelles ougandais des ADF, dans plusieurs localités et villages du territoire de Beni. La société civile avance un bilan de plus de 270 personnes tuées en deux mois.