Depuis quelques mois, des cas de disparition sont signalés dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu. Des je unes sont victimes de kidnappings orchestrés par des éléments de FDLR, en débandade après la traque dont ils font l’objet de la part des FARDC, à en croire les notabilités locales.
Trois jeunes gens, âgés d’une vingtaine d’années, sont portés disparus dans la localité de Bwalanda, -chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu. Ils auraient été kidnappés entre samedi 1 5 août et lundi 17 août derniers, selon des sources locales, rapporte le journal en ligne de Radio Okapi.
Les deux premières victimes auraient disparu sur l’axe Mushweshwe, entre Bwalanda et Nyanzale, signale la source. Laquelle renseigne que la troisième personne revenait de la localité de Tongo et se rendait à Kikuku, lorsque ses proches n’ont plus reçu de ses nouvelles.
Les acteurs de la Société civile soulignent que les recherches, pour retrouver ces personnes, n’ont encore rien donné. Ce qui suscite l’inquiétude chez les habitants de la région. Surtout que certains notables accusent les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) d’être derrière ces disparitions.
Depuis la traque lancée contre eux par les, Forces armées de la RDC (FARDC), ils sont en débandade et auraient promis de représailles sur les civils, indiquent les mêmes sources.
Les populations ont commencé à quitter la région, fuyant cette insécurité grandissante.
Samedi 15 août dernier, le corps d’un élève étranglé par des inconnus a été retrouvé à Tongo. Il a été inhumé le même jour, indique radiookapi.net.
Pour rappel, fin mars, dix- huit personnes avaient été kidnappées à Goma et dans le territoire de Rutshuru. Ce chiffre avancé par la police. La société civile du Nord-Kivu et la Fondation canadienne «Justice and Equity» avaient appelé les autorités provinciales à prendre des mesures face à la montée de l’insécurité dans cette partie du Nord-Kivu.
Six femmes et un bébé faisaient partie de personnes portées disparues dans le secteur de Rwassa, à environ 3 km de Kiwanja. Deux chauffeurs travaillant pour le compte d’un opérateur économique bien connu à Goma avaient été braqués dans le secteur de Nyamilima avant d’être enlevés.
A Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, deux personnes avaient été enlevées, selon la police de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO).
Dans son rapport, Ocha avait redouté les conséquences de la recrudescence de la criminalité dans les territoires de Rutshuru sur l’accès humanitaire et le déplacement des civils. Cette montée de l’insécurité avait fait que certaines zones de santé, comme Rwanguba et Binza, aient été confrontées à une pénurie de médicaments.
Par Olivier DIOSO