NGIRI-NGIRI : DES VOIX S’ÉLÈVENT POUR LA RÉHABILITATION DE LA ROUTE ELENGESA

Mardi 29 septembre 2015 - 05:59

La circulation sur la route Elengesa, dans le tronçon compris entre les avenues Mompono et Nyangara, connait ces derniers jours une perturbation. Et pour cause, les trois grandes têtes d’érosions enregistrées depuis quelques années, causent des embouteillages et des accidents. Si rien n’est fait avant la saison de pluie, pensent certains observateurs, la commune de Ngiri-Ngiri sera découpée en parties nord et sud. Cette route d’importance capitale pour la ville de Kinshasa, mène vers le rond-point victoire, en passant par les communes de Bumbu et Makala.

Face à cette situation qui dérange la tranquillité des usagers, les habitants de la commune de Ngiri-Ngiri invitent l’autorité urbaine à s’investir dans la réhabilitation de cette voie, en vue de rétablir la fluidité de la circulation. Car, avec le retour de la saison de pluie, le pire est à craindre, surtout pour les automobilistes qui desservent ce tronçon.
Avec une superficie de 3,5 km² et une population estimée à plus de 100.000 habitants, la commune de Ngiri-Ngiri dans le district de Funa, demeure enclavée, dans ses huit quartiers. Pendant ou après la pluie, il est difficile de circuler à pied ou à bord d’un véhicule.
Partant du triangle " Mariano " jusqu’à l’avenue "Mompono ", de cette dernière à Kapela et de celle-ci à 600 mètres de la même avenue, on trouve trois têtes d’érosion.
Du jour au lendemain, lorsque les conducteurs des taxis, camions bennes, motocyclistes, chariots passent sur ces nids-de-poule, les bordures construits le long de cette artère à l’extrême gauche et à l’extrême droit se cassent.
Les usagers préfèrent emprunter la route non asphalté, à l’extrême gauche le long des magasins, pour éviter de glisser dans la pente. Sur ce passage, personne n’a de la patience lors d’un embouteillage. A partir du Rond point Victoire les taximen refusent de prendre cette voie car elle est en mauvais état. Elle détruit les amortisseurs et les rotules. Les moteurs de voiture sont parfois remplis d’eau pendant la pluie. Pourtant, cette artère est la plus courte pour atteindre le centre-ville.
" Nous rencontrons des accidents jour et nuit ici par manque de patience, tout le monde veut atteindre le centre ville à l’heure. Nous avions salué les travaux de " 5 chantiers " en 2012, sur les tronçons Assossa, Gambela et Shaba, sur l’ex avenue du 24 novembre. Mais la société commise à la réfection de cette route, a effectué un travail à moitié parce que le tronçon Elengesa n’a pas été réhabilité.
On a juste ajouté une couche de bitume de 2 cm. Voilà les résultats trois ans après. Quelle stratégie allons-nous utiliser pour faire nos trafics quand dame la pluie sera de retour ? Personne ne saura accéder à cette artère. Tous, nous faufilerons dans des petites ruelles ", a déploré Daniel Mbemba chauffeur de taxi.
Un " Kadhafi " (vendeur ambulant de carburant), habitant sur l’avenue Yangambi, dans la commune de Ngiri-Ngiri, exprime son ras-le-bol. " Pendant que je vends mes produits devant ma boutique, les motocyclistes glissent et tombent dans ce grand trou avec les clients à bord rien que pour contourner cet obstacle en empruntant les voies secondaires dont les avenues Bolafa et Yangambi ».
« Pendant qu’on enregistrait ces explications, un conducteur de chariot, transportant de nombreux sacs de farine de manioc décide de traverser cette tête d’érosion car un embouteillage s’était formé à l’extrême gauche. Avec ses trois sacs de manioc, il termine sa course dans le trou ».
Selon un riverain de cet axe routier, plusieurs visites et promesses par le Gouvernement, demeurent irréalisables. Serait-ce un problème d’entretien ou défaut d’asphaltage ? Seuls des volontaires s’engagent à remblayer ces nids-de-poules. Audrey RAJABO/CP

 

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