Musique : Roga-Roga, candidat au poste d’ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco

Jeudi 19 février 2015 - 14:50

La demande de procédure pour la présentation de la candidature de la star de la musique congolaise a été faite à la représentante de l’Unesco en République du Congo, Ana Elisa de Santana Afonso, par le conseiller culturel du maire de la ville de Brazzaville, Hugues Gervais Ondaye, en présence de l’artiste, au siège de cette institution onusienne à Brazzaville.

« C’est un grand plaisir pour nous de recevoir Roga-Roga, d’autant plus que c’est la maison des artistes, bref la maison de l’éducation », s’est réjouie la représentante de l’Unesco en République du Congo, accompagnant l’artiste à sa sortie d’audience.

Deux points ont été évoqués au cours de cette audience. Le premier portait sur la procédure à entamer pour la présentation de la candidature de Roga-Roga au poste d’ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco ; le second sur la constitution d’un dossier de candidature des Feux de Brazza à l’établissement des relations officielles avec l’Unesco.

« Nous avons pu donner toutes les informations et nous nous sommes mis à la disposition du maire de la ville de Brazzaville et des autorités congolaises notamment de la commission nationale congolaise pour pouvoir constituer le dossier puis le soumettre à l’attention de madame la directrice générale de l’Unesco. Je ne peux que formuler les vœux pour que le Congo puisse avoir un prochain ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, après Jean Serge Essous des Bantous de la capitale qui, malheureusement, nous a déjà quittés », a réagi Ana Elisa de Santana Afonso.

En effet, Brazzaville étant une ville créative de l’Unesco, l’administrateur-maire de la ville, le député Hugues Ngouélondélé, a jugé utile de présenter la candidature d’un artiste de Brazzaville au poste d’ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco. Et pour ce faire, le choix de la ville a été porté sur l’artiste musicien Roga-Roga, qui constitue la passerelle entre deux générations, notamment la génération des Bantous de la capitale avec les Essous et autres musiciens, et celle d’aujourd’hui, c’est-à-dire des plus jeunes (avec la musique urbaine). Il est donc dans cette médiane en train de promouvoir les valeurs de paix, il n’y a qu’à lire ses chansons comme Racines et autres. D’où, le maire central n’a pas hésité de le responsabiliser pour qu’il porte le label du Congo et de la ville, en vue de moraliser la jeunesse aussi.

Entre-temps, la mairie de Brazzaville est en train de travailler sur le thème de la candidature de Roga-Roga qui portera probablement sur : Jeunesse, culture et paix, parce que c’est l’actualité et les jeunes doivent s’inscrire dans cette dynamique. Les artistes étant des leaders d’opinion avec impacte sur la jeunesse, la mission a été assignée à Roga-Roga à travers cette candidature, de la conscientiser.

Quant au choix porté sur le chantre, Hugues Ondaye, pense qu’aujourd’hui, le nom de cet artiste résonne au-delà des frontières nationales. Il s’agit de le responsabiliser, de travailler avec lui pour assumer ses nouvelles fonctions, car Brazzaville est attendue au bout des résultats. « Vous et nous, tous nous devons travailler autour de cette question pour que Roga-Roga endosse la posture d’un ambassadeur de bonne volonté. »

Roga-Roga, patron du groupe Extra musica qui veut apporter sa modeste pierre à l’édifice, se dit prêt à occuper la fonction d’ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, qui est une nomination très importante. Il a profité de l’occasion pour remercier l’administrateur-maire de la ville de Brazzaville, Hugues Ngouélondélé, pour l’avoir choisi, avant de remettre son nouvel album intitulé Contentieux à Ana Elisa de Santana Afonso.

« Mon souhait est de devenir ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco afin que je puisse mettre ma main à la pâte. Cela fait partie d’ailleurs de mes devoirs, parce que, là où l’humanité a besoin de moi, je dois répondre présent. J’ai vraiment la volonté de travailler et surtout d’édifier la jeunesse à travers des messages. Parce que nous avons connu la bêtise humaine dans ce pays et nous ne voulons plus en connaître. D’où nous, artistes, devons faire un effort de conscientisation de la jeunesse à travers des messages de paix. »

Signalons les ambassadeurs de l’Unesco se réunissent tous les deux ans pour une évaluation.

Le deuxième point de cette audience a porté sur le festival Feux de Brazza qui est une organisation non gouvernementale. A propos, la représentante de l’Unesco a livré des informations à Hugues Ondaye, relatives à la constitution d’un dossier de candidature des Feux de Brazza à l’établissement des relations officielles avec l’Unesco.

Bruno Okokana