Le MSR objet de menaces et d’injures

Lundi 15 septembre 2014 - 10:08

La direction politique et les membres du Mouvement Social pour le Renouveau étaient loin de s‟imaginer que leur prise de position au sujet la révision de la constitution en vigueur allait déclencher une levée des boucliers en sens divers. Notamment une salve d‟injures, de calomnies et de menaces à leur endroit provenant curieusement de certains leaders des partis membres de la majorité présidentielle. Ont-ils eu tort d‟avoir dit haut et fort tout ce qui se dit dans la rue et dans les milieux politiques tant de l‟opposition que de la famille se réclamant proche du chef de l‟Etat ? C‟est l‟objet de la conférence de presse tenue le samedi dernier par le représentant des vingt-trois fédérations provinciales de ce parti. De prime abord, ce représentant qu‟entouraient les délégués de ces vingt-trois fédérations provinciales du MSR a fait savoir que la position arrêtée par le parti n‟est pas tombée du ciel. La direction politique a demandé à chacune des vingt-six fédérations provinciales d‟organiser des débats sur la question de la révision constitutionnelle. C‟est à l‟occasion d‟un congrès tenu à Kinshasa au siège social du parti que parmi les points à l‟ordre du jour, cette question a occupé une place importante. L‟orateur a indiqué que c‟est à l‟issue de ce congrès que le parti a arrêté sa position. En clair, vingt-trois fédérations ont rejeté la thèse de la révision constitutionnelle pour plusieurs raisons. La première est que pour la plus grande majorité des membres de ce parti, le bilan de l‟autorité morale depuis son avènement au pouvoir est largement positif et procéder à la révision constitutionnelle surtout en ce qui concerne les articles verrouillés comme le 220 porterait un coup fatal à cette marque de confiance. De ce fait l‟autorité morale de la Majorité Présidentielle perdrait toute la confiance que le peuple a placée en lui de par le bilan très largement positif de son mandat. Car, a-t-il soutenu, ce n‟est pas la manière de quitter le pouvoir qui ennoblit son tenant, mais bien ses oeuvres pendant son mandat. C‟est la seule manière qui permettrait à Joseph KABILA d‟entrer dans l‟histoire de son pays et cela pour l‟éternité. Sinon, il sortirait ainsi par la petite porte. Il n‟aurait pas le succès et la renommée historique de feu Nelson MANDELA, d‟Abdou DIOUF, de Léopold Sédar SENGHOR, de Jerry RAWLINGS et bien d‟autres chefs d‟Etat qui ont quitté le pouvoir à la fin de leurs mandats constitutionnels. Deuxème force politique de la Majorité Le MSR, a ajouté le représentant des vingt-trois fédérations provinciales, dispose de 32 députés élus en 2011 malgré les tripatouillages observés, 41 députés provinciaux et 7 sénateurs, ce qui fait de lui la deuxième force politique de la Majorité Présidentielle après le PPRD. En d‟autres mots, l‟on devrait prendre en compte son point de vue au lieu de lui lancer des menaces et des insinuations calomnieuses sur une question d‟importance capitale pour la famille politique proche du chef de l‟Etat. La position du MSR provient du Congo profond du fait que les 32 députés nationaux, les 41 députés provinciaux et les 7 sénateurs sont pour la plupart des anciens animateurs des ONG de développement et des droits de l‟Homme. Qui vivent au milieu de la véritable base sociologique du pays. A l‟instar de son président national que l‟on ne peut plus présenter car il est l‟un des fondateurs de l‟une des ONG qui ont joué un rôle déterminant à l‟Est du pays, notamment au Kivu. Avant de faire la pluie et le beau temps avant, pendant et après la Conférence Nationale Souveraine. A-t-on oublié que c‟est Pierre LUMBI qui, en compagnie de François KANDOLO et le Dr Elias NUMBI, qui avaient organisé l‟historique marche des chrétiens du 16 février 1992 pour la réouverture de ce forum ? Le MSR, a fait remarquer l‟orateur, a demandé en vain la tenue au sein de la majorité présidentielle d‟un débat franc, démocratique et objectif au sujet de cette question. En lieu et place, l‟on a eu affaire à des déclarations stériles pleines de menaces, de flagorneries et des flatteries de bas étage. Sans tenir compte des signes des temps et du rapport des forces sur le plan international.

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