La Fédération de Kinshasa du Mouvement social pour le renouveau, (MSR), a, dans une déclaration politique datée 27 septembre, signée par la députée Jolie Kenda, Secrétaire exécutive fédérale du parti, déploré le fait que "la Majorité présidentielle dont faisait partie le MSR a exagérément personnalisé les questions d’Etat. " Le parti cher à Pierre Lumbi ne s’explique pas que la loi du silence puisse élire domicile dans un pays qui prône " l’excellence et l’honorabilité du personnel politique sur les questions importantes ", et que " le simple fait de penser librement est devenu un crime… L’exprimer verbalement ou par écrit, assimilé à une faute lourde".
Le MSR est formel, " les partenaires ont choisi la voie facile : exclure ceux qui apportent la différence et l’enrichissement de l’analyse". Le parti salue par ailleurs le silence d’homme d’Etat de Pierre Lumbi, notamment la dignité avec laquelle le président national du MSR a géré son départ des fonctions de Conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité.
Au MSR, on explique que " la responsabilité est dans la constance et la loyauté non pas envers les hommes, mais envers les principes qui unissent les acteurs dans un mouvement, fût-il, politique ". Savoir perdre à titre personnel pour gagner à titre collectif est désormais le nouveau mode opératoire politique, lit-on dans ladite déclaration politique. Le MSR est membre du G7, le groupe de partis politiques exclus de la Majorité présidentielle pour avoir demandé, le 14 septembre dernier, dans une lettre ouverte au président Kabila le respect absolu de la Constitution, pour l’organisation des élections. Le parti de Pierre Lumbi compte 32 députés nationaux, 6 sénateurs et 42 députés provinciaux. Didier KEBONGO