Monusco : nouveau bail de 12 mois en RDC

Vendredi 27 mars 2015 - 10:41

Le mandat de la Monusco (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo) a été reconduit, pour la nième fois, pour un nouveau bail de 12 mois. L’option a été levée hier jeudi 26 mars 2015 à New York par le Conseil de Sécurité, à l’unanimité de ses membres. La motivation fondamentale de cette nouvelle prolongation résulte du constat selon lequel la situation sécuritaire reste encore volatile dans les parties Nord et Est de la République Démocratique du Congo, où sont encore présentes plusieurs forces négatives étrangères, dont les fameuses FDLR, l’ADF et la LRA, sans compter une constellation de groupes armés locaux.

Dans la foulée de cette énième Résolution, les membres du Conseil de Sécurité ont recommandé à la Monusco de se montrer plus souple, mobile et efficace sur le terrain, afin de répondre à sa mission de protection des civils et d’appui aux FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) dans sa traque de forces négatives.

Le Conseil de Sécurité a souscrit au principe de la réduction progressive des effectifs si et seulement si des progrès réels sont constatés dans les opérations militaires d’éradication des forces négatives, locales comme étrangères. A ce sujet, un regard particulier serait porté sur l’armée nationale congolaise dans ses opérations actuelles de désarmement forcé des FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) dans le cadre de l’opération « Sukola II ».

S’agissant de la polémique autour de la taille des effectifs de la Monusco à dégraisser, le Conseil de Sécurité s’est aligné sur les propositions de Ban ki-moon, Secrétaire général de l’Onu, et de son Représentant spécial en RDC, Martin Köbler, qui avaient suggéré la fourchette de 10%, soit environ 2.000 Casques bleus. Mais ici aussi, le préalable majeur au rabattement des effectifs repose sur la capacité des FARDC de ramener une paix durable aux quatre coins du pays. Il a même été admis le principe de la réduction permanente des effectifs, toujours dans la fourchette de 2.000, au regard de l’évolution de la situation sécuritaire sur le terrain.

Le constat à faire est que la voix du gouvernement congolais, qui réclamait une coupe sombre dans le contingent des Casques bleus, jusqu’à hauteur de 6.000 éléments, n’a pas été entendue. La petite satisfaction à retirer par Kinshasa est que le Conseil de Sécurité a été sensible à sa requête portant sur le retrait progressif de la Monusco du territoire congolais.

Dans les rangs de l’Opposition, plusieurs partis et acteurs politiques qui avaient plaidé pour la prolongation automatique du mandat de la Monusco, la réduction prudente de ses effectifs et la requalification de son travail sur le terrain, notamment l’UDPS, Samy Badibanga, Joseph Olenghankoy crient victoire. Rendez-vous est pris pour mars 2016, pour un nouveau débat autour du mandat et de la configuration de la Monusco.
Kimp

 

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