Moïse Monidella est au front du combat de l’Opposition contre toute velléité de la révision de la loi électorale. Il l’a déclaré hier à Forum des As en réaction à l’effervescence qui a émaillé la journée d’hier lundi 12 janvier, lors de la manifestation de l’Opposition contre l’examen, par l’Assemblée nationale, du projet de la loi électorale.
Pour le secrétaire général du RCD/N, « l’Opposition a perdu une bataille, mais pas la guerre. Si la manif n’a pas eu lieu, c’est parce que le pouvoir a empêché cela avec le déploiement des militaires, le lancement de gaz lacrymogène et autres. » Mais, sur le plan des idées, pense-t-il, l’Opposition a gagné. Moïse Moni Della ne doute pas de l’issue de l’histoire. Il rappelle que sous Mobutu, très peu de gens pensaient que l’Opposition allait gagner. De même que sous l’époque coloniale. Il félicite, par ailleurs, les opposants de « Sauvons le Congo » qui ont participé à cette marche. Pour Moïse Moni Della, cette Opposition a eu un souffle nouveau après la rencontre de la semaine dernière de Béthanie.
C’est sur l’avenue de l’Enseignement dans la commune de Kasa-Vubu, à quelques mètres du siège du Parlement, que les policiers et les militants de l’Opposition se sont affrontés. Les sièges de plusieurs partis politiques sont situés sur cette avenue. Les tentatives des opposants de franchir les barrières érigées par la police ont été vaines. Les policiers lourdement armés les ont constamment dispersés à coup des gaz lacrymogènes.
Parmi les manifestants, des témoins ont notamment remarqué la présence de certains leaders de l’opposition. Ces derniers ont déploré une « répression inadmissible » de la police. Des militants du MLC de Jean-Pierre Bemba, de l’UNC de Vital Kamerhe, de MLP de Franck Diongo, de l’ADT de José Makila et de l’Ecide de Martin Fayulu ont été les plus nombreux dans la manifestation. D’autres personnalités, comme les députés Jean-Claude Vuemba, Delly Sessanga et Samy Badibanga, se sont associées à eux.
- L’opposition avait annoncé qu’elle boycotterait toutes les séances au Parlement relatives à l’examen du projet de loi électorale. Les députés de l’Opposition accusent la majorité de vouloir simplement obtenir le « glissement du mandat du président de la République », en retardant les élections pour lui permettre d’aller au-delà de 2016. Ils souhaitent l’organisation des élections dans les délais constitutionnels conformément à l’actuelle loi électorale. Le mandat de l’actuel chef de l’Etat prend fin en 2016. Mais à l’issue d’un débat houleux en plénière sur le projet de révision de la loi électorale et des éclaircissements apportés par le Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, la Chambre a déclaré ce document récevable. MOLINA