L’opposant Moise Katumbi a demandé à la population de commencer désormais à faire des signes d’au revoir au président Kabila à chacun de ses passages. Il n’a plus de choix que de quitter le pouvoir le 19 décembre sinon le peuple va le chasser, explique Katumbi. Depuis son départ précipité à l’extérieur du pays pour raisons de santé, l’homme d’affaires a choisi finalement de s’exprimer sur ses déboires judicaires et l’avenir du pays. Le président du TP Mazembe était sur le plateau de TV 5 mais il était également mercredi l’invité matin de RFI. Le candidat G7- Ar à la présidentielle a confirmé qu’il va briguer la magistrature suprême et personne, dit-il, ne peut l’empêcher malgré tous les montages judicaires ridicules. ‘‘Je ne suis pas inéligible, je vous dis que je suis candidat’’, déclare-t-il. Pour lui, le pouvoir a bien fait de commencer sa campagne avec ces multiples condamnations. Il prévient tous ces créateurs de faux dossiers judiciaires à son encontre qu’ils seront poursuivis un jour quand le pouvoir démocratique issu de l’alternance va s’installer. Katumbi annonce son retour au pays dans un mois ou quelques semaines. Il n’attendrait plus que l’autorisation de ses médecins pour regagner le pays. L’opposant affirme que ceux qui pensaient l’envoyer en exil forcé, se sont trompés. Je vais rentrer au pays avant, après ou avec le président Tshisekedi, précise Katumbi qui souligne que des policiers cagoulés l’avaient agressé. Au sujet de Genval, il salue la grande victoire de l’opposition. Au même moment, il appelle la population à aller accueillir massivement Etienne Tshisekedi, le président de l’Udps et du comité des sages du Rassemblement des forces du changement. Moise Katumbi rejette totalement le dialogue made in Kabila. Le seul cadre acceptable, selon lui, c’est le compromis politique tel que recommandé par la résolution 2277. Pas autre chose, tranche Katumbi. Ainsi, il demande à la commission électorale nationale indépendante d’organiser les élections dans le délai constitutionnel. Faute de quoi, le peuple souverain va se prendre en charge. Les marches pacifiques vont commencer, annonce le patron du G7. Objectif, obtenir le respect de la constitution et l’alternance politique dans le délai constitutionnel.
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