
Pas très connu du grand public, le Secrétaire exécutif du bureau de coordination et de suivi du programme sino-congolais, Moïse Ekanga a été révélé au grand public par le programme de 5 chantiers mis en place par le Chef de l’Etat. Cet homme qui n’aime pas trop s’exhiber devant les caméras draine une autre réputation dans l’opinion.
Bon nombre de congolais souhaitent qu’il rende compte et fournisse des explications claires au sujet de la réhabilitation des infrastructures de base et particulièrement des routes à travers le pays. Au regard de la détérioration des avenues de Kinshasa quelques années seulement après leur réhabilitation par les chinois, une Kyrielle d’interrogations méritent d’être posées à cette économiste notamment, Comment il a géré le bureau de coordination du programme sino-congolais ? Quel bilan peut-on dresser de ce programme ? Et après? Qu’a-t-il prévu pour conserver à bon état les routes qui ont été construites ?
Ces questions méritent de trouver des réponses surtout à ce moment où la présence des tracteurs et des camions bennes n’est plus visible que pour réparer ce qui peut l’être après le délabrement inquiétant de certaines artères de Kinshasa. Bon nombre d’observateurs s’étonnent de constater que des routes construites officiellement selon « le standard international et conformément au contrat signé » entre Pékin et Kinshasa tombent rapidement dans la dégradation criante sans que celui qui assure la coordination des travaux soit interpellé. Ce qui inquiète, c’est l’indifférence déconcertante de Moïse Ekanga qui dénote le manque de transparence dans l’exercice de ses fonctions. Et pourtant, naturellement de par ses qualités d’économiste, il devrait Fournir des chiffres exacts sur l’utilisation des fonds mis à sa disposition par le Chef de l’Etat. « S’adressant à la presse en 2013, Moïse Ekanga a déclaré que l’accord de coopération avec les chinois offrait des perspectives élogieuses à l’horizon 2015 », explique un journaliste.
Mais trois ans plus tard, le constat est plus que désolant: les routes se détériorent à Kinshasa, les chinois exercent des petits métiers et certains vendent des beignets. Pendant ce temps, le secrétaire exécutif du bureau de coordination et suivi du programme sino-congolais semble avoir l’esprit ailleurs. Pour un analyste politique indépendant, un tel comportement est visible pour la Majorité présidentielle à cette période de tous les enjeux.
« Le Chef de l’Etat a fait sa part des choses. Il revient à ses collaborateurs de faire la leur mais l’on constate que dans le cas des travaux de reconstruction des infrastructures de base entrepris par les chinois, Moise Ekanga ne joue pas un jeu franc. Les routes s’abiment du jour le jour mais il n’explique pas ce qui était prévu », s’inquiète un expert avant de trancher que ceci faisant, il a trahi Joseph Kabila.
Par CN