Alors qu’on le donnait pour définitivement exclu du Secrétariat Général du MLC (Mouvement de Libération du Congo) et de ce parti depuis le 08 décembre 2015, Thomas Luhaka vient de se signaler, le week-end dernier, avec un message de vœux adressé au « Chairman » Jean-Pierre, aux cadres et aux militants de base, dans un document daté du 03 janvier 2015, qu’il a cosigné avec 18 Secrétaires Nationaux. Selon les proches du Vice-Premier ministre et ministre des PTT/NTIC (Postes, Téléphones, Télécommunications/ Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication), il siège dans le Gouvernement Matata II avec la bénédiction du chef du Parti, qui avait du resté donné son aval à sa participation aux Concertations Nationales (septembre-octobre 2015).
Jusqu’à preuve du contraire, il bénéficie non seulement de la confiance et du soutien de Jean-Pierre Bemba, mais aussi de l’écrasante majorité des Fondateurs et des Secrétaires Nationaux (ministres du gouvernement MLC).
Selon les mêmes milieux, la nomination et l’investiture d’Eve Bazaiba comme Secrétaire générale du MLC seraient nulles et de nul effet, car décidées par des personnes qui auraient falsifié un document portant la signature du «Chairman». Comme preuve supplémentaire de la non déchéance de Thomas Luhaka, l’on signale que la prétendue remplaçante du précité au Secrétariat général n’a jamais procédé à la remise-reprise avec celui-ci. Par ailleurs, son bureau de travail au siège du parti n’est ni scellé, ni descellé. L’administration d’Eve Bazaiba, souligne-t-on, fonctionnerait dans la rue.
Très optimiste, l’entourage du Vice-Premier ministre et ministre des NTIC prévient que dans un avenir proche, celui-ci va mettre fin à ce qui paraît comme une épreuve de force au niveau du Secrétaire Général du MLC et sanctionner tous les perturbateurs de l’ordre institutionnel établi par les animateurs des instantes dirigeantes investies par le « Chairman » lui-même. Dès qu’il se sera libéré des taches de mise en place de son cabinet et de prise de contact avec les opérateurs du secteur des télécommunications, indique-t-on, Thomas Luhaka promet de mettre un terme à la confusion entretenue au niveau du Secrétariat général et mettre hors d’état de nuire tous ceux qui tentent de perturber son fonctionnement à partir du siège.
En cette année électorale, son souci est de remobiliser au plus tôt les cadres et les militants de base autour de la conquête du pouvoir à partir des entités de base (communes, secteurs, villes, provinces) avant de viser le Parlement (Sénat et Assemblée Nationale) ainsi que de la présidence de la République.