Voilà 15 mois que le Chef de l’Etat Joseph Kabila a nommé une équipe nouvelle à la MIBA. Mais la Minière est loin de se redresser. Pis, les mandataires s’acharnent à se neutraliser. Les partenaires en ont marre. Une autre tentative de partenariat est annoncée. La firme indienne PML veut, en effet s’engager dans la Minière de Bakwanga en vue de relancer ses activités.
Pour ce faire, une délégation de PML a rencontré vendredi 7 août le gouverneur du Kasaï-Oriental, Alphonse NgoyKasanji à Mbuji-Mayi. Ce n’est un secret pour personne, les rapports sont plutôt sulfureux entre le Gouv et l’équipe dirigeante de la MIBA qui a réussi à éjecter de son poste d’AD son pote Kazadi Mabika.
Toutefois, la firme indienne se dit rassurée de la possibilité de signer un partenariat avec la Miba.
PML compte notamment livrer des engins à la Miba pour lui permettre d’accroître sa production. Cette firme produit des engins militaires, miniers et des composantes pour trains métropolitains. Elle collabore avec une banque de l’Inde et exporte ses produits dans plus de soixante pays au monde. Si un partenariat est signé avec la Miba, elle compte livrer les premiers engins six mois après. Rien de nouveau. Du temps de « 1+4 », quelque 11 millions de dollars ont été perçus à la RAWBANK contre un gage de 4 titres miniers. Mais ils n’ont pas suffi. Les crédits de 10 millions obtenus du gouvernement n’ont été qu’une goutte d’eau dans un océan des besoins financiers, voilà la MIBA toujours en quête d’un fonds pour son redressement. Septembre 2014, soit près de 3 mois après sa nomination comme AD de la MIBA sur ordonnance-présidentielle le 16 mai 2014, Kazadi Mabika, prof d’ULB, ancien de la SENGAMINES, de la SCIM, parvint, sans coup férir, à trouver quelque 4 millions de dollars à la MIBA. Epatés par sa vélocité managériale, les ministres des Mines Kabuelulu et sa collègue du Portefeuille, Louise Munga, agréent aussitôt son projet. Kazadi Mabika a, en effet, approché des Chinois de Mercure-Ressources à qui il a proposé un contrat d’amodiation sur 4 carrés miniers de la MIBA contre un prêt –donc remboursable- de 4 millions de dollars. Le contrat est aussitôt signé. Mais Six mois plus tard, le Conseil d’administration oppose son veto. Puis c’est la guerre. L’AD Mabika est défenestré. Son projet tombe.
Ça vaut encore quoi la MIBA. De manière compendieuse et en chiffres, la Minière c’est avant tout une dette criarde de plus de 243 millions de dollars, une foultitude d’agents, dont 2.500 éligibles à la retraite, hélas, le paiement de leurs décomptes finals est chaque fois renvoyé à la saint glinglin. Et quelque 3.200 agents dits actifs qui, en réalité, viennent plutôt tailler bavette, et se contentent d’une rente, d’un subside de 120 dollars pour toute l’année. Pour casser la kimberlite, une des roches diamantifères de plus rocailleuses du monde, la MIBA a plutôt un outil artisanal, datant de l’époque om il exploiter une zoner facile à croquer aujourd’hui reprise par des artisanaux de la Fédération congolaise de l’or et de diamant, présidé par le Gouv Ngoy Kasanji. Sur qui pèsent de lourdes présomptions d’accaparement des gisements de la Minière faciles à exploiter.
Pold LEVI Maweja