Le message de la majorité à Banki Moon

Vendredi 14 novembre 2014 - 08:52

(KINSHASA)- Le régime Kabila ne jure que par la révision constitutionnelle. Ses ténors à l’assemblée nationale l’ont clairement dit jeudi à une mission importante de l’Onu. ‘‘Nous avons dit que si les élections provinciales se déroulent au second degré, il faudrait accepter de réviser l’article 197 de la constitution et pas autre chose’’, a rappelé Ramazani Shadari, le porte-parole de tous les groupes parlementaires de la majorité à l’assemblée nationale. Devant Martin Kobler, le représentant de Bank Moon à Kinshasa et les autres délégués de l’Onu venus de New York, la majorité au pouvoir a tout dit. Pour le chef de file de la majorité à l’assemblée nationale, il ne s’agit pas de réviser l’article 220 comme pense l’opposition. ‘‘Réviser la constitution pour certaines personnes, c’est l’article 220. Non, nous ne sommes pas là. Nous parlons des élections provinciales et de l’article 197. Donc, si on accepte les élections provinciales au second degré, on doit retoucher l’article 197 et pas autre chose’’, a-t-il précisé. A l’opposition, on trouve le prétexte de la majorité comme un jeu dangereux qui peut conduire le pays au chaos. Pour Martin Fayulu, le leader des Forces acquises au changement, il n’est pas question de toucher à aucun article de la constitution.

Aller dans ce sens, c’est chercher à vider la substance de l’article 220, dit-il. L’opposant qui a mené une grande compagne contre la révision constitutionnelle, a conseillé au régime Kabila de ne pas oser emprunter la voie de Blaise Campaoré au risque de se retrouver dans le pétrin. De son coté, le très radical Franck Diongo, le président du Parti Lumumbiste Progressiste a averti le pouvoir que toucher au 197, c’est chercher à imposer Kabila après 2016. Selon lui, Kabila doit partir au terme de ses deux mandats. Il ne lui sera pas accordé la moindre prolongation même pas une seconde- le 12 décembre à minuit, c’est fini, a tranché le meilleur élu de la Lukunga. La délégation de l’Onu s’est entretenue avec l’opposition, la majorité ainsi que le bureau de l’assemblée nationale sur le processus électoral, le renforcement de la démocratie, la bonne gouvernance, la situation sécuritaire dans l’Est, l’accord-cadre d’Addis-Abeba mais aussi l’évaluation du travail de la Monusco.

 

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