Kinshasa réclame l’eau. Depuis plusieurs mois, cette matière se fait de plus en plus rare dans les communes de la capitale congolaise. A Mokali, Lemba, Mont-Ngafula, Binza, Masina, Selembao, Camp Luka, etc... presque partout les populations souffrent cruellement de son absente. Cette situation inquiète et l’une de ses conséquences, a apparu la nuit de mercredi 25 mars 2015, à l’Institut des Bâtiments et Travaux Publics (IBTP) sur l’avenue de la Libération (ex 24 novembre) où les étudiants ont violement manifesté leur mécontentement suite à l’absence prolongée de l’eau dans leur site universitaire.
Dans certains quartiers, convient-il de rappeler, le problème de l’eau n’est pas nouveau. C’est depuis des années que les habitants souffrent de cette pénurie qui ne trouve toujours aucune solution. Et cela se passe en pleine capitale, où les gens sont totalement déboussolés chaque fois que l’eau disparait des robinets. Homme, femmes, jeunes filles et garçons, voire des enfants, courent dans tous les sens sa recherché, bravant ainsi divers dangers sur leurs parcours. Par ailleurs, la galère, est indescriptible le matin lorsqu’il faut simplement faire la vaisselle, la lessive, prendre un bain ou se brosser les dents, car tout devient une véritable corvée qui exige une bonne gymnastique.
D’où les interrogations des observateurs qui se demandent comment serait la situation à l’intérieur du pays, si les sièges des institutions ayant en son sein des responsables politiques et administratifs (ministres, députés, sénateurs, professeurs d’université, cadres d’entreprises, ..) donnent une telle image lamentable. Ces décideurs sont tous dans l’incapacité de résoudre ce gros problème qui embête les résidants depuis des lustres.
La mémoire collective se rappelle pourtant jadis que l’eau coulait à flot. Mais, on ne sait pas pourquoi on en retrouve plus dans nos robinets.
Il est donc temps que la haute hiérarchie de la Régideso fasse un véritable état des lieux de son principal produit dans la capitale et prenne l’engagement de corriger cette situation. L’eau doit couler abondamment pour éviter une « insurrection » similaire à celle des étudiants de la capitale aux cris de « Mayi eeeh Maaayi Mayi ebima » (Que l’eau coule ! Rien que l’eau !!!). Etre indifférent de cette situation, les conséquences pourront être incalculables. La population ne demande pas mieux que ce problème soit résolu au plus vite pour la mettre dans de meilleures conditions de vie. Le gouvernement doit s’y investir pour trouver une solution à ce problème dans un bref délai. L’eau, c’est la vie, dit-on.
Par Tshieke Bukasa