Les milieux Lyonnais des donateurs crient à la mauvaise foi et au détournement des dons humanitaires envoyés aux enfants du chef-lieu du Kasaï Occidental. Maire de la ville et propriétaire d’une ONG, Antoinette Kapinga est suspectée.
Révélations faites par le journal français Le Progrès. Maire de Kananga et présidente d’une ONG, Antoinette Kapinga est citée dans une affaire de détournement d’une aide humanitaire dédiée aux enfants de cette ville du Kasaï Occidental. Selon Le Progrès, Kapinga avait effectué le déplacement de Kinshasa pour prendre possession du contenu du conteneur bien qu’elle n’ait fourni aucun effort en vue d’éviter aux expéditeurs d’être délestés des taxes inutiles en déclarant le contenu du conteneur «assistance humanitaire». Elle va s’employer à adresser une note de remerciement le 26 avril 2012à Stephane Bourmet, responsable d’Est Lyonnais perspective, et à travers lui, tous les donateurs. Pas plus. Même pas une preuve de distribution des dons aux enfants de Kananga. Pour les donateurs qui s’étaient saigné les veines pour constituer le conteneur, le désarroi est indescriptible. Ils crient d’une même voix au détournement et se disent désabusés par la mauvaise foi de la présidente de Women’s Muakaji. Tous les efforts menés par eux pour obtenir de cette dernière des explications vont demeurer vains. La casse fait grand bruit dans ! milieux d’affaires et politiques de Lyon, en Francs.
L’affaire du don d’un conteneur de dons divers envoyé aux enfants de Kananga, dans le Kasaï occidental, fin 2012, par les soins de l’association française Est Lyonnais Perspectives fait actuellement jaser les milieux tant d’affaires que politiques de Lyon, en France, qui se plaignent de la manière peu transparente que certaines ONG RDcongolaises obtiennent de dons humanitaires après avoir usé de tous les stratagèmes et qu’à l’arrivée, il s’avère que les dons récoltés dans les cercles français compatissants aux malheurs des RD-Congolais sont gérés d’une façon opaque, frisant l’indécence. Le pot aux roses quant à cette façon de faire vient d’être révélé au monde par notre estimé confrère Lyonnais «Le progrès», dans son édition du 29 mai 2014. Trames de l’histoire.
En effet, à en croire Le Progrès, tout est parti un certain 19 décembre 2011 quand un conteneur de 67 pieds affrété par l’association Est Lyonnais perspective, ELP, part du port de la ville de Meyzieu pour la RD-Congo avec comme la destination finale: la ville de Kananga. Ledit conteneur renferme à son bord divers objets allant des tonnes de fournitures scolaires et livres en passant par des habits, jouets, équipements sportifs...
Le confrère relève que toutes ses contributions ont eu pour donateurs la médiathèque de Meyzieu, des sportifs et surtout des écoliers de Lyon soucieux de venir en aide aux petits enfants de Kananga défavorisés et évoluant sur fond des conditions de vie précaires, selon des informations leur parvenues de diverses sources dont la société SALOME sprl très introduite dans les milieux locaux. Pour faire œuvre utile, note Le Progrès, le président d’EST Lyonnais Perspectives, Stéphane
Bourmet, entre en contact avec Antoinette Kapinga, maire de la ville de Kananga doublée de présidente de l’ONG Women’s Muakaji appelée à réceptionner le précieux colis et de distribuer le contenu aux enfants Kanangais. La maire Kapinga, note-t-on, avait effectué le déplacement de Kinshasa pour prendre possession du contenu du conteneur bien qu’elle n’ait fourni aucun effort en vue d’éviter aux expéditeurs d’être délestés des taxes inutiles en déclarant le contenu du conteneur «assistance humanitaire».
Indignation à Lyon
Kapinga va aussi s’employer à adresser une note de remerciement le 26 avril 2012 à Stephane Bourmet et à travers lui, tous les donateurs. Pas plus. Même pas une preuve de distribution des dons aux enfants de Kananga. Pour les donateurs qui s’étaient saigné les veines pour constituer le conteneur, le désarroi est indescriptible. Ils crient d’une même voix au détournement et se disent désabusés par la mauvaise foi de la présidente de Women’s Muakaji.
Tous les efforts menés par eux pour obtenir de cette dernière des explications vont demeurer vains. Leurs coups de fil n’atteindront pas leur interlocutrice pour de raisons connues d’elle seule. Que dire des tentatives des journalistes français intéressés par le dossier qui voulaient en savoir un peu plus? De la peine perdue, diront-ils en désespoir de cause. Mais pourtant, Antoinette Kapinga va effectuer un séjour à Lyon au mois d’octobre 2013 pour participer à un forum international sans se soucier le moins du monde de chercher ses partenaires pour leur présenter ses remerciements de vive voix et leur rendre compte de la distribution qui s’en était suivie si réellement elle avait eu lieu. Dès que les partenaires Lyonnais ont eu vent du séjour presque furtif de la présidente de Women’s Muakaji dans leur juridiction, ils ont n’ont pas mis de gants pour exprimer leur indignation. C’est de cette façon que la RD Congo voit son image ternie de plus en plus à l’extérieur, par la volonté de personnes aux intentions peu recommandables.
Yves KAPAJI
Correspondance particulière
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