Le patron de la MONUSCO, Martin Kobler, accompagné de l’ambassadeur des Etats-Unis et de celui du Maroc en RDC, ont effectué une visite le week-end dernier au parc national de la Garamba, dans la Province Orientale. Au terme de cette visite, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC a appelé les acteurs nationaux et internationaux à conjuguer leurs efforts dans la préservation du patrimoine naturel, riche en biodiversité de ce parc situé dans la partie nord- est de la RDC.
Au cours de dernières années, l’escalade du braconnage a considérablement appauvri les populations d’animaux sauvages dans le parc, a évoqué le responsable de ce parc. Selon lui, malgré l’intensification des efforts anti-braconnage, plus de 60 éléphants ont été tués dans le parc depuis avril 2014.
Pour le patron de la Monusco, les principaux responsables sont les groupes armés, dont le plus important est de la Lord Resistance Army (LRA).
« Cette activité de groupe armé dans l’est de la RDC est en grande partie financée par le produit du commerce illégal et le trafic de riches ressources naturelles du pays », a déclaré le chef de la MONUSCO, M. Martin Kobler . « Nos efforts pour traquer ces forces négatives doivent aussi s’attaquer aux facteurs de conflit », a-t-il ajouté.
Le chef de la MONUSCO salue les gardes du parc, les responsables de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et les différents acteurs pour les efforts visant à protéger le parc national de la Garamba.
Martin Kobler a toutefois reconnu qu’un effort soutenu et concerté est nécessaire pour éliminer la menace des groupes armés et leurs activités économiques illégales. Une protection accrue du parc ne sauvera pas seulement les espèces animales en voie de disparition, mais elle assurera aussi un environnement meilleur pour la population locale, a estimé le patron de la MONUSCO. Mathy MUSAU