Si la DLPNC salue l’engagement des organisations étrangères comme HRW dans l’humanitaire en RD-Congo, elle déplore néanmoins leur tendance de plus en plus marquée à discréditer les forces de défense et de sécurité de la RD-Congo visant à les déposséder de leurs attributions et moyens d’actions.
A Kinshasa, autorités et administrés sont unanimes : le rapport du 17 novembre 2014 de WRW contre l’Opération Likofi est du pur Congo Bashing. Après les sorties médiatiques de Lambert Mende, ministre des Médias, et Richard Muyej, ministre de l’Intérieur, l’ONG Dynamique pour la lutte contre la pensée néocoloniale -DLPNC- et le collectif de 104 ONG citoyennes, rejoints par des partis politiques et une foule des RD-Congolais sont descendus dans la rue en vue de protester, à leur tour, contre ce rapport. Partie du Rond-point Huileries dans la commune de Lingwala la marche a eu comme point de chute Je terrain de l’Hôpital général de référence de Kinshasa, où la DLPNC a dénoncé le paternalisme, l’impérialisme et le néocolonialisme en RD-Congo et a réclamé l’Opération Likofi 3.
Après les officiels, la rue gronde pour dénoncer le Congo Bashing. Œuvrant contre la pensée néocoloniale, la Dynamique pour la lutte contre la pensée néocoloniale -DLPNC-, une ONG RDcongolaise est montée au créneau pour fustiger le rapport du 17 novembre dernier de l’ONG américaine Human rights watch –HRW- sur l’Opération Likofi menée par la Police nationale congolaise -PNC- en vue de traquer tous les bandits communément appelés Kuluna. Ceux-ci ont semé la terreur dans les rues de Kinshasa pendant des années. A travers cette marche organisé en partenariat avec le collectif de 104 ONG citoyennes, la DLPNC a traduit en acte son ras-le-bol face à l’atteinte à la souveraineté de la RDCongo que représente le rapport de HRW, jugé biaisé et truffé d’approximations. «Nous n’acceptons pas qu‘une ONG étrangère se permette d’enjoindre au gouvernement d’un Etat souverain la révocation d’un officier général hors de toute enquête. Nous n‘acceptons plus les agents impérialistes, les paternalistes et les néocolonialistes dans notre pays», a déclaré Alfred Mote, coordonnateur national de la DLPNC. La marche est partie du rond-point Huileries au terrain de l’Hôpital général de référence de Kinshasa, situé au croisement des avenues Tabu Ley –ex- Tombalbaye- et Wangata. Plusieurs partis politiques se sont joints à cette marche pour participer à cette lutte qui vise la consolidation de la souveraineté de l’Etat RD-congolais. Au nombre de ces partis l’on a compté la Convention des congolais unis -CCU-, Congrès national congolais -CNC-, ABAKO patriote... La Majorité présidentielle a marqué sa présence à travers ce message: «Kuluna = Terrorisme. Notre Police a l’obligation d’assurer la protection des personnes et leurs biens ».
L’Opération Likofi réclamée
Si la DLPNC salue l’engagement des organisations étrangères comme HRW dans l’humanitaire en RD-Congo, elle déplore néanmoins tendance de plus en plus marquée de cette ONG américaine à discréditer les forces de défense et de sécurité de la RD-Congo pour les déposséder de leurs attributions et moyens d’actions par des campagnes destinées à donner le beau rôle aux acteurs non-RDcongolais. Lancée le 15 novembre 2013 par la PNC en vue de traquer les malfrats qui semaient la terreur dans la capitale RD-congolaise, l’Opération Likofi est réclamée à cor et à cri par la population kinoise au vu du soulagement qu’elle a apporté en lui redonnant la sécurité et la quiétude. Pour avoir réduit le taux anormalement élevé de la criminalité et du terrorisme urbain, cette opération est aujourd’hui exigée bien qu’elle a fortement été discréditée par le rapport non-véridique, de HRW. «L ‘opération a connu un grand succès en ce qu‘elle a permis à plusieurs victimes quotidiennes de ces Kuluna de connaitre une période de répit. Raison pour laquelle nous réclamons aujourd’hui une 3ème phase de l’Opération Likofi», a laissé entendre Alfred Mote, coordonnateur national de la DLPNC. Cette ONG a formulé quelques recommandations à HRW. Elle l’a invité à respecter, en toutes circonstances, la souveraineté de la RDCongo, s’abstenir de distraire l’opinion en alimentant le Congo bashing sur des bases très approximatives, manifester un minimum de solidarité pour les victimes des Kuluna.
René KANZUKU/ Laurent OMBA