La société minière Banro devra dédommager les cinq cents quarante-sept creuseurs artisanaux délogés de leurs carrières dans la concession de l’entreprise incriminée. C’est ce qu’a recommandé mercredi 27 janvier le député Djumanini Malisawa de la circonscription de Kabambare, en réaction au décès du président de la société civile de cette localité.
Selon lui, la société minière Banro devra aussi prendre en charge la famille de l’activiste des droits de l’homme qui a été tué mardi 26 janvier au cours d’une marche pacifique organisée par la société civile de Salamabila, dans le territoire de Kabambare, contre cette société.
Mardi 26 janvier dernier, les habitants de Salamabila sur appel de la société civile ont manifesté pour dénoncer le non-respect par la société minière Banro de ses engagements en faveur de la population locale.
Dans le cadre du contrat social qui la lie à la population locale, la société Banro devrait construire une école technique moderne pour cette communauté. Ce qu’elle n’a jamais fait. Selon des témoins, un policier a surgi au milieu des manifestants et a tiré sur le président de la société civile locale qui est mort sur le coup.
Pour l’élu de Kabambare, la société Banro est indirectement coupable de ce drame.
«Ce drame est la conséquence du non-Respect par Banro des accords qu’elle a conclus avec la population autochtone. Cet état grave, enregistré aujourd’hui à Salamabila est causé par la violation des lois de la RDC par cette société», a dénoncé le député Djumanini Malisawa avant d’exiger simplement la suspension des activités de cette société à Salamabila.
Du côté de Banro, on tient au respect des accords signés avec la population locale, a indiqué le vice-président de cette société minière Désiré Sangara, en réaction aux manifestations de la population locale.
Il a indiqué que sa société attend toujours un réaction de la population en rapport avec les plans de la construction de cette école technique, plans qu’ils avaient soumis depuis longtemps à l’approbation de la population.
Désiré Sangara a estimé que la suspension des activités de Banro à Salamabila portera un coup dur aux projets que sa société envisage de mener en faveur de cette communauté.