Mamadou Ndala : un officier des Fardc accusé de complicité dans l’assassinat

Jeudi 23 octobre 2014 - 13:09

Considéré désormais comme prévenu, le suspect arrêté devait comparaitre au départ comme renseignant. C’est son véhicule qui aurait facilité le transport de son épouse vers l’une des bases des rebelles ougandais avant l’attaque du cortège, à en croire la déposition d’un colonel
Après quelques jours de suspension dus à la situation sécuritaire prévalant dans la ville de Ben, où près de 80 personnes ont été tuées par des rebelles ougandais de L’ADF, les audiences du procès sur l’assassinat du général Mamadou Ndala ont repris le mardi 21 octobre dernier, mais avec d’autres rebondissements allant dans le sens de confirmer la thèse d’un complot ourdi par des Fardc plutôt que des ennemis étrangers.
En effet, après la mort suspecte du chauffeur de l’officier assassiné, alors qu’il comparaissait comme principal témoin de cette tragédie ayant endeuillé la République démocratique du Congo entière, la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a auditionné, le 21 octobre dernier, à Beni, deux nouveaux officiers de l’armée dans ce procès. Il s’agit des colonels Kamuleta Joker et Birotso Nzanzu Kosi.
Le premier a comparu en tant que prévenu, le deuxième comme témoin.
Ce dernier a été finalement arrêté après la déposition du premier. Il est désormais accusé de complicité dans l’assassinat de l’ancien commandant du 42ème bataillon des commandos Fardc.
Elle travaillait pour les ADF ?
Lors de cette audience, dans sa déposition, des sources signalent que le colonel Kamuleta Joker a déclaré à la Cour que l’épouse de Birotso travaillait depuis plusieurs jours pour le compte des rebelles ougandais de l’ADF dans la brousse du territoire de Beni quand Mamadou Ndala a été assassiné.
Il a ajouté que c’est le véhicule du colonel Birotso Nzanzu Kosi qui avait facilité le transport de son épouse vers l’une des bases des rebelles ougandais. Après cette déclaration, le ministère public a ordonné l’arrestation et la prévention du colonel Birotso. Selon le général-major Timothée Munkutu de la Cour militaire, l’officier arrêté qui travaillait pour le département de la sécurité des frontières est désormais poursuivi pour « participation à un mouvement insurrectionnel et complicité dans l’assassinat du Colonel Mamadou Ndala ».
Les pièces du puzzle s’assemblent
L’opinion pense que si ces audiences se déroulent sans pesanteur politique ou militaire, la vérité sera étalée au grand jour. Car des éléments du puzzle sont entrain d’être mis ensemble, petit à petit, prouvant que Mamadou a été assassiné avec une complicité locale. Déjà, son chauffeur avait relancé cette piste, peu avant qu’il ne trouve brutalement la mort.
La suite du procès éclairera davantage la lanterne de l’opinion sur la réalité du film tragique de cet accident, les regards des juges étant sans nul doute tournés sur la femme du colonel arrêté et tous les autres suspects.
Par Lefils Matady

 

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