Lutte contre les inondations au quartier Ndanu : L’intervention de Kimbuta toujours attendue

Mardi 7 juin 2016 - 11:53
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Entouré par les rivières N’djili et Matete, le quartier Ndanu, dans la commune de Limete, est confronté à un sérieux problème d’inondation. Pendant la saison de pluie, ledit quartier ceinturé en grande partie par la rivière N’djili est constamment sous les eaux lorsque cette dernière est dans sa crue.

Les habitants dudit quartier vivent avec cette réalité il y a plusieurs années. La dernière grande inondation date du mois de décembre 2015 et plus de la moitié de ce quartier était sous les eaux. Cela avait nécessité le déplacement du gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, pour s’enquérir personnellement de l’état de la situation sur terrain.

A l’issue de cette visite, le premier citoyen de la ville de Kinshasa, accompagné de journalistes, a demandé à ceux qui avaient construit des maisons le long de la digue de vider le lieu afin de permettre à l’Hôtel de ville d’exécuter des travaux pour donner une réponse durable à cette situation. L’autorité de la ville était ferme quant à sa résolution. Depuis, les habitants du quartier Ndanu attendent toujours avec impatience l’intervention de l’Hôtel de ville de Kinshasa avant la prochaine saison de pluie.

Un quartier condamné à disparaître

Il convient de signaler que Ndanu est un quartier non urbanisé. Le seul grand caniveau qui déverse de l’eau à la rivière N’djili a été bouché suite aux constructions anarchiques. Des maisons, constate-t-on, ont été construites sans aucun respect de normes d’urbanisation. Certains propriétaires des parcelles ont pris le luxe de construire sur les avenues dans l’objectif d’agrandir leurs parcelles sans pour autant être inquiétés.

Au regard de tout cela, l’intervention du gouvernorat de Kinshasa demeure indispensable pour sauver ce quartier de disparition.

» Les inondations à répétition que nous connaissons actuellement dans notre quartier n’avaient jamais existé lorsque nous sommes venus vers les années 80. Au fur et à mesure que les années passent, et avec les constructions anarchiques, nous sommes victimes du débordement de la rivière N’djili « , a décrié une habitante.

Rappelons qu’à chaque saison de pluie, ce quartier est englouti par les eaux. L’Hôtel de ville, apprend-t-on, doit chasser tous les anarchistes, construire des canalisations d’eaux, imposer une certaine distance entre les habitations et la digue. Celle-ci devra également être renforcée lors des travaux qui seront exécutés par la ville.

A chaque submersion, plusieurs familles passent la nuit à la belle étoile. Et pour se déplacer d’un coin à un autre, les sinistrés recourent à des pirogues moyennant 100 francs congolais la course. Les dégâts matériels sont aussi à déplorer.

Par Tantia Sakata/CP