Plusieurs médecins spécialistes en chirurgie- urologique, provenant de différents centres de santé de Kinshasa, notamment les Cliniques Universitaires, l’Hôpital Saint-Joseph, … ont été sensibilisés le vendredi sur les stratégies de lutte contre la fistule obstétricale. C’était au cours du symposium animé par l’urologue Sergine Magueye Gueye, docteur à l’hôpital général du grand Yolf, à Dakar;
12 décembre 2014,
Cette rencontre était organisée par l’Hôpital Biamba Marie Mutombo (HBMM) en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), dans le but de réfléchir ensemble sur les conséquences médicales de la fistule, son ampleur, les méthodes de prévention afin d’éradiquer la maladie, etc.
Après, la présentation de I’HBMM, par le Dr Ntankoy, le docteur Lumingu de ce même hôpital, a fait savoir que la plupart des femmes souffrant de fistule obstétricale proviennent de la province du Bandundu. Leur âge varie entre 30 à 34 ans. Il a soutenu qu’il y a une faible sensibilisation des femmes porteuses de fistule au niveau de plusieurs zones de santé et l’absence de mécanisme de suivi des malades. Le personnel soignant doit être formé, partager des expériences entre eux. Il faut un mécanisme de suivi efficace des femmes opérées dans chaque zone de santé, le renforcement de la communication sur la fistule.
Le docteur Punga des Cliniques Universitaires,, a fait savoir que la fistule obstétricale est une lésion résultant d’un accouchement relativement négligé. C’est une maladie qui a un impact destructeur sur la vie des adolescentes et des femmes. C’est aussi une communication pathologique acquise entre la vessie et le vagin dont la conséquence est la perte continue des urines par le vagin. Elle est généralement causée par une césarienne, un cancer du col utérin, ou de la vessie. Cette maladie survient lorsque des soins obstétriques d’urgence ne sont pas dispensés à temps aux femmes qui développent des ‘complications lors de l’accouchement, surtout les femmes qui vivent dans les zones rurales avec un accès limité aux soins médicaux. Lorsque cette maladie n’est pas traitée elle cause plusieurs ulcères et infections ainsi que la mort.
A son tour, le professeur Sergine Magueye Gueye, a pour sa part indiqué que cette maladie est surtout répandue dans les communautés pauvres d’Afrique où l’accès aux soins obstétriques est limité. Dans les pays en développement, peu de femmes vivent avec la fistule obstétricale, autrement appelée «fistule vésico-vaginale». Selon lui, peu de gens sont informés sur la fistule obstétricale parce qu’ils n’ont ‘pas recours aux services de traitement et parce qu’ils ne savent pas que la fistule peut être guérie. La fistule est un problème relativement occulte parce qu’elle touche les membres les plus marginalisés de la société (les femmes jeunes, pauvres et illettrées des régions reculées, etc.).
Il a martelé que pour éviter la fistule obstétricale, il faut favoriser l’accès a lia panification familiale à toutes les personnes qui souhaitent la pratiquer afin de réduire la mortalité maternelle d’au moins 20%, en assurant la présence de personne médical formé à tos es accouchements e en dispensant des soins obstétriques aux femmes qui connaissent des complications. Telle est la stratégie globale pour réduire les risques liés à la maternité, a-t-il indiqué.
Il convient ce signaler qu’avant la tenue de ce symposium, I’HBMM en partenariat avec FUNFPA a procédé pendant deux jours soit du 11 au 12 décembre 2014, à la réparation des fistules urologiques des femmes. Ces dernières ont bénéficié d’un service de qualité de prise en charge médicale gratuite. Ces malades ont été soignées par le docteur Sergine Magueye Gueye, venu du Sénégal, en compagnie des médecins professionnels de l’HBMM, dans le cadre d’échange d’expériences.
Il y a lieu de rappeler que I’UNPA et ses partenaires avaient lancé en 2003 la première campagne pour éliminer les fistules de portée mondiale. Cette campagne avait eu lieu afin de rendre les fistules plus rares. Elle s’était déroulée plusieurs phases, à savoir, en évaluation des besoins pour, déterminer l’ampleur du problème et les ressources nécessaires pour le traitement, l’appui financier pour planifier, sensibiliser et élaborer les stratégies nationales appropriées.
Murka