L’UNC triomphe à Goma et Bukavu

Mardi 26 avril 2016 - 13:11
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Malgré la menace des éléments de la Police fortement armés, les forces de l’opposition ont pu tout de même se frayer un passage pour accéder au terrain situé entre le Boulevard Triomphal et l’avenue de l’Enseignement. Déjà vers six heures du matin du dimanche, des jeunes gens intéressés et manifestement commis à cette tâche ingrate avaient envahi l’espace situé le long de l’avenue de l’Enseignement pour improviser un match de football loisir.

Par petits groupes de trente à quarante personnes, les combattants de divers partis de l’Opposition ont commencé à se regrouper sur la partie non occupée par les éléments des forces de l’ordre qui ont fait montre d’un comportement pacifique tout au long de ce meeting.

 

C’est vers 10 heures que les choses sérieuses ont commencé à se manifester. Des chansons en l’honneur des vertus de la démocratie, de la tolérance politique, et du respect strict de la constitution ont réchauffé le climat, ‘suivies par des pas de danse et des slogans exhibés par des combattants se réclamant de divers partis politiques présents à ces manifestations. Le nombre des manifestants qui continuait à grossir a alors atteint son niveau le plus élevé jusqu’à contraindre les éléments de la Police à ‘se réfugier dé l’autre côté du Boulevard Triomphal pour éviter des accrochages fâcheux avec les combattants manifestement décidés à ne pas se laisser faire. Le leader des Fonus a pris les devants pour mettre en garde les fauteurs en eaux troubles : « Si l’on nous provoque, ne paniquez pas, nous ferons une démonstration de force ». On a risqué des affrontements au fur et à mesure que des leaders se succédaient par des discours enflammés sur la tribune érigée devant le siège du parti de l’indécrottable Joseph Olenghankoy que l’on ne peut plus présenter. Pendant plus de deux heures d’affilée, de haut responsables des partis de l’opposition, notamment Vital Kamerhe de l’UNC, Eve Bazaiba du MLC, Joseph Olenghankoyi des FONUS, Delly Sessanga de l’ENVOL, Jean-Claude Vuemba du MPCR, Martin Fayulu de l’ECIDE, Jean-Lucien Bussa de CDER, Kalele Ka Bila, ont harangué la foule par des messages de réconfort et de réarmement moral dont l’essentiel tournait autour des thèmes révélateurs sur « le respect de la constitution, la victoire est déjà là, l’alternance, c’est maintenant ».

 

Comme on le sait, cette journée du 24 avril revêt une importance historique et politique inaliénable car c’est le 26ème anniversaire du jour où feu le maréchal Mobutu, sous le feu de la pression populaire, avait été contraint de proclamer le retour de la nation congolaise aux vertus de la démocratie universelle.

 

L’UNC triomphe à Goma et Bukavu

 

Quatre stades de football de ces deux, villes martyres ont été envahis très tôt par des dizaines des milliers des combattants pour commémorer cette journée historique marquant le retour du peuple congolais aux valeurs d la démocratie intégrale. D’une manière générale, ce sont les couleurs du parti Union pour la Nation Congolaise qui ont été les plus visibles sur ces quatre terrains de football, dont entre autres celui situé au quartier très chaud de Funu à Bukavu. Visiblement avertis, les responsables du parti cher à Vital Kamerhe ont répété l’essentiel du discours de leur leader prononcé sur le terrain du Boulevard Triomphal, notamment le non au dialogue convoqué par Joseph Kabila, le respect strict de la constitution et la promesse ferme de l’alternance dès le 20 décembre prochain; lis ont aussi apporté leur soutien moral à leurs compatriotes de certaines villes de l’ex-Katanga, dont particulièrement ceux de Lubumbashi et Kolwezi qui ont été victimes de la violence des forces de l’ordre.

 

On a frôlé le pire !

Pour rappel, samedi dernier, la ville était sous la menace d’accrochages sanglants entre les combattants de deux familles politiques ayant pignon sur la scène nationale. A savoir ceux des forces de l’opposition et leurs frères et sœurs se réclament proches de la Majorité au pouvoir. Car, chaque camp tenait à organiser ses manifestions sur ce terrain. C’est ainsi que le gouverneur de la Ville, ne pouvant pas départager l’un ou l’autre camp, s’est morfondu dans un discours rappelant celui de Ponce-Pilate de triste mémoire incapable de faire le choix entre Jésus-Christ et Barrabas, pourtant condamné à mort pour crime mais curieusement soutenu par les Juifs extrémistes.

 

Dieu merci ! La sagesse a fini par reprendre le dessus, les partisans de la majorité se sont finalement résolus à se déporter vers a Place de l’Echangeur évitant ainsi à la nation de vivre une autre tragédie inutile.

 

Le dialogue ou un énième coup fourré

 

Dès les premières notes, le ton a été lancé. Tous les leaders de l’opposition n’ont pas mâché leurs mots pour considérer que le dialogue, tant attendu par certains compatriotes ne constitue rien d’autre que l’agenda caché suicidaire de la Majorité présidentielle.

 

Par Castro

 

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