Le conflit de succession au trône dans le groupe¬ment de Longonya-Dive (territoire de Lubefu dans le Kasaï-Oriental), ayant entrainé mort d’hommes la semaine dernière a pour tireur de fil, le pasteur IsraëlOsangoDjoki–patron de l’Eglise Arc-en-ciel de Limete à Kinshasa, selon certains témoignages recueillis sur place. La motivation de l’agitation, des nombreuses tenta¬tives et le forcing du pasteurà accéder à tout prix et sans qualité au trône de Longonya-Dive reposent sur ces conces¬sionsagricoles de 1.000 hectaresoffertes par le ministre Lambert Mende via une demande à son collègue des affaires foncières, le ministre Bolengetenge.
Etant donné, qu’OsangoDjoki ne peut entrer en posses¬sion de cette étendue de terre que s’il est investi chef coutumier du groupe¬ment Longonya-Dive ; voilà les raisons donc des attitudes peu républicaines de cet «homme de Dieu», à l’endroit de la population de son groupement.Osangoest décidé d’empêcher, avec un pseudo testament attribué faussement au dé¬funt chef,selon des sources proches de la famille régnante, l’intronisation de l’actuel héritier du trône, le fils Longonya, déjà présenté et accepté par les notables ainsi que par l’ensemble de la population, quelques jours après le décès du père Longonya.La notabilité avait à l’occasion de cette présen¬tation du nouveau chef à la population, remis au fils Longonya tous les attributs du pouvoir. Contre toute at¬tente, Osango a osé instrumentaliser l’administrateur du territoire, et ce dernier s’est tout de suite abstenu d’organiser les cérémo¬nies d’investiture du nou¬veau chef, alors qu’il avait reçu tous les droits liés à l’événement de la part du fils Longonya. «Ce pasteur est à la base de la mort de nos citoyens, il n’est pas digne d’accéder au trône de notre groupement. C’est lui, le jour des événements, qui a poussé les hommes à son service de s’attaquer au fils Longonya, notre actuel chef et de le faire descendre de Shipoyi», explique un no¬table Longonya-Dive. Et de s’étonner que ce pasteur soit en dépit de ce forfait libre et sans être inquiété par les services. «Sa place, c’est en prison», suggère la source. Ce qui est curieux cepen¬dant dans ce conflit, c’est le fait d’entendre certaines langues évoqués le nom du député FONUS Emery Okundji –comme quoi? Il se¬rait derrière et soutiendrait le fils Longonya avec à la clé une milice qu’il dirigerait.En fait, ici les détracteurs et ad¬versaires du député FONUS, veulent l’impliquer dans cette affaire pour l’écarter de la course aux prochaines élections. Ce n’est pas Em¬ery Okundji qui peut se per¬mettre une milice. Tout le monde sait que ce député s’est toujours investi pour la démocratie et les vertus républicaines. Il a même sacrifié sa jeunesse dans la lutte pour le bien-être du peuple et la liberté. Son seul péché dans cette affaire, c’est seulement parce qu’il a obtenu -dans son rôle de député national élu de cette circonscription- la libération du fils Longonya et de ses notables, qu’OsangoDjoki avait fait coffrer dans des cachots notamment à Lube¬fu et Mbuji-Mayi. Quelques femmes des notables étaient également faites prison¬nières, et c’est le même Okundji qui les a fait sortir des cachots. Okundji tient tout simplement au respect des textes sur la succession du pouvoir coutumier en RD-Congo. Il s’en tient et ne lâchera pas prise. Selon ses proches, il a dénoncé par ailleurs l’utilisation abusive des éléments FARDC et PNC pour les sales besognes de ce pasteur OsangoDjokide Kinshasa-Limete.
MATTHIEU KEPA
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