Les organisations de la société civile demandent à la commission paritaire Sénat-Assemblée nationale de préserver la paix sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo (RDC) et de tenir compte des modifications apportées à l’article 8 de la loi électorale remanié à la chambre haute. Dans une déclaration vendredi 23 janvier à Kinshasa, le président de cette structure, Jonas Tshiombela, appelle les parlementaires « à écouter la rue ».
« Nous exhortons la commission paritaire de prendre les mêmes mesures qui sont adoptées au niveau du Sénat. Cette fois-ci qu’ils écoutent la rue et que les choses aillent dans le sens de l’apaisement », a affirmé Jonas Tshiombela.
Les sénateurs congolais, qui examinaient le même vendredi le projet de loi électorale controversé, ont voté l’article 8 en des termes différents du texte voté à l’Assemblée nationale. Ils ont élagué de ce texte la subordination des élections au recensement.
« Nous avons salué cette initiative du Sénat qui tend à apaiser l’environnement qui était presque électrique. Nous estimons que le fait que le Sénat ait enlevé des dispositions qui rendaient l’atmosphère politique e notre pays est une bonne initiative », a ajouté Jonas Tshiombela.
Après le vote de la loi électorale au Sénat, celle-ci a été envoyée à la commission mixte paritaire des deux chambres du Parlement pour aplanir les divergences. En cas de désaccord, c’est le point de vue de l’Assemblée nationale qui sera adopté, conformément à la Constitution.
Pour les organisations de la société civile, la commission paritaire Senat-Assemblée nationale devrait tenir compte de la modification de la chambre haute pour préserver la paix sur l’ensemble du pays.
De son côté, la présidente de la commission de l’Union africaine, Mme Nkozana Dlamini Zuma a, dans un communiqué publié vendredi à Adis Abeba, souligné l’obligation qui incombe à toutes les parties concernées de placer l’intérêt de la RDC et de son peuple au-dessus de toute considération.
Le vote de la loi électorale à l’Assemblée nationale a suscité des tensions à Kinshasa et dans d’autres villes de la RDC. Les populations ont protesté contre l’article 8 de ce texte qui prévoyait le recensement de la population avant d’organiser les élections. Cette disposition, tel que décriée par les opposants, favoriserait la prolongation du mandat de Joseph Kabila qui doit prendre fin en 2016.