Loin de faire l’unanimité, le projet de Loi du gouvernement dont un des articles conditionnait la tenue des élections au recensement ouvrant ainsi la voie au glissement pour permettre à Joseph Kabila d’aller au- delà de 2016 a été retiré à la Chambre haute avant que la Chambre basse avalise la demande des Sénateurs.
Incapable de déverrouiller l’article 220 sur le nombre de mandat présidentiel, la Majorité au pouvoir pensait contourner la manœuvre avec une Loi qui allait conditionner la tenue des élections à l’opération du recensement.
Très vigilant, le peuple rdcongolais congolais comme ce n’est pas n’importe quel peuple avec des ténors de l’Opposition ont presque paralysé la ville de Kinshasa pendant près d’une semaine pour demander le retrait de cette phrase assassine. Au bout des quelques jours, les deux Chambres (Sénat et Assemblée Nationale), ont décidé de retirer l’article 8 du projet de Loi électorale. Si le président du Sénat Léon Kengo Wa Dondo l’a dit devant la plénière, son collègue de la Chambre basse, Aubin Minaku a choisi des médias étrangers pour se prononcer sur la question. Nous n’avons rien contre la presse internationale présente en RD-Congo, mais la presse nationale voir même certains cadres de la Radio Télévision Nationale Congolaise n’ont pas compris le choix du speaker de l’Assemblée Nationale de réunir rien que la presse internationale pour se prononcer sur une question aussi importante, qui a occasionné des morts. Le plan B de la Majorité de faire le glissement étant mis de côté, la famille politique du Chef de l’Etat est donc appelé à se réunir aussi vite pour mettre en place une nouvelle stratégie pour faire face au rouleau compresseur de l’Opposition dont les actions ont payé. Les deux Présidents du Parlement (Kengo et Minaku), ont tous reconnu qu’ils ont pris cette résolution pour être en phase avec Ia rue.
MARCO DUTI