Trois mois après leur disparition, les corps de deux officiers de l'armée congolaise ont été retrouvés cette semaine à la frontière entre le Rwanda et la République démocratique du Congo. Une troisième personne avait disparu ce jour-là, il s'agit d'Emmanuel Muhima, coordonnateur de l'ONG Racid. Sa femme, Asia Muhima, plaide pour sa libération.
Les corps des deux officiers ont été retrouvés il y a une semaine, l'un était réduit à un tas d'ossement, l'autre en état décomposition. Une enquête est en cours, a expliqué Lambert Mendé. Le porte-parole du gouvernement congolais estime que cette affaire est extrêmement grave. Ces officiers avaient disparu le 11 juin lors d'affrontements entre les armées congolaise et rwandaise à la frontière entre les deux pays, mais du côté des autorités comme de la société civile du Nord-Kivu, on assure que ces corps ne se trouvaient pas à l'endroit où ils ont été trouvés il y a encore quelques semaines.
Grande inquiétude sur le sort d'Emmanuel Muhima
Emmanuel -, coordonnateur de l'ONG Racid (Réseau d’Actions Citoyennes pour la Démocratie), a également disparu le 11 juin. Il s'était rendu sur les lieux de l'affrontement. Ses collaborateurs avaient ensuite fait, sans succès, le tour des morgues de Gomaet appellé le Congo, le Rwanda et les organisations internationales déployées sur le terrain à faire la lumière sur ce qui lui est arrivé.
Sa femme, Asia Muhima reste persuadée qu'il est quelque part détenu au Rwanda. « Emmanuel était parti pour son travail », il travaille « dans les droits de l’homme » explique sa femme. Depuis le 11 juin, la famille est sans nouvelles mais « son numéro continue à passer » poursuit sa femme. Tantôt la communication passe, « mais personne ne décroche » tantôt le téléphone est fermé. « Emmanuel était tout dans notre famille » ajoute sa femme qui « demande de le laisser vivant, il est le père d’une grande famille ».