C-NEWS relaya cet article de Congo indépendant sur Leta Mangasa, détenu depuis quinze années dans l’affaire
de l’assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila simplement parce qu’il était le patron de l’ANR-Agence nationale des renseignements sous Mzee. Sur le plan des faits, aucune responsabilité n’a été établie lors du procès dans
son chef ni de près ou de loin. « Un chef des renseignements doit répondre d’un crime par le simple fait de sa fonction?». Est-ce que le patron de la CIA avait été poursuivi et condamné pour l’assassinat de John Kennedy? Encore que l’assassinat de Mzee est survenu dans sa propre résidence, là où un chef d’Etat est supposé être
mieux sécurisé.
L’histoire dira un jour si ce brillant expert du renseigne-ment n’avait pas prévenu le Palais pour anticiper sur un éventuel coup en préparation. Et, l’histoire avec grand « H» pourra rétablir un jour à venir l’innocence de Georges Leta Mangasa pétri d’une grande expérience dans les renseignements acquise grâce à ses stages au
Mossad en Israël et à la CIA aux USA. «Lire ci-dessous l’article tiré de notre confrère Congoindépendant».
Face au doute et à l’insensibilité pétrifiante de Joseph Kabila de prendre des mesures de suspensions des
peines appliquées à Georges Leta Mangasa, à Eddy Kapend, Nono Lutula et consorts, pour le motif de vice
de procédure dans le dossier qui concerne l’assassinat de feu Laurent Désiré Kabila, j’ai donc tenu pour ce
16 janvier 2015, date anniversaire de ce meurtre tragique, de revenir une fois de plus sur cette affaire, en
suite de mon intervention antérieure, pour cette fois, alerter l’opinion tant national qu’internationale de
s’y investir à fond, pour obtenir la libération immédiate et sans condition de ces pères de familles innocents
dont la détention prolongée, depuis maintenant 14 ans, à la prison centrale de Makala, ne repose sur aucune base juridique, mais bien par un règlement des comptes digne de la gestapo. En effet, la requête en libération s’est justifiée par le fait que l’énoncé de l’acte de condamnation du Général Nawete Bakongo,
président défunt de la Cour d’ordre militaire n’a pas suivi de procédure légale. Flou et superficiel, ce dernier aurait déclaré qu’au vu des éléments d’enquête en sa possession, rien n’indiquait que les accusés à la barre étaient les véritables commanditaires ou exécutants de cet odieux assassinat.
N’a-t-il pas dit ensuite de son argumentation que le dossier «restait ouvert» pour permettre donc à l’enquête
de se poursuivre pour, au besoin de parvenir à faire éclater la vérité? Pris dans ce contexte, l’énoncé du
jugement de la cour militaire dans sa sentence, avait tout simplement émis des doutes sur ce dossier, en invoquant une insuffisance des preuves matériels, étant pourtant probantes. En connaissance ainsi que certaines questions posées aux anciens collaborateurs de Laurent Désiré Kabila, demeuraient sans réponse jusqu’à présent, se réalisa la mise en place d’un doute permanent. Or, il est un principe général de droit, disent les latinistes, «Dubio pro reo», qui veut dire «le doute bénéficie à l’accusé». C’est un principe universel.
Malheureusement, la cour d’ordre militaire congolaise en charge de la procédure a dérogé à cette tradition uni-
verselle en niant l’évidence même du bénefice de doute. Et, il est à parier, que les professionnels du droit pé-
nal ne seront pas d’avis contraire. Par la suite, il reste utile de signaler que dans ce dossier de condamnation de nos compatriotes, Georges Leta Mangasa, Eddy Kapend et consorts, se dégage de manière évidente un vice de procédure flagrant. Je l’ai déjà dit et répète que lors de l’assassinat de Laurent Désiré Kabila, Joseph Kabila assumait les fonctions de chef d’Etat Major des forces terrestres. Or, la garde de corps qui a exécuté l’ordre de mettre fin à la vie de Laurent Désiré Kabila, dépendait de l’autorité de Joseph Kabila. Dans un pays ou l’appareil judiciaire fonctionne normalement, Joseph Kabila aurait du s’asseoir sur le banc des accusés, ou, à tout le moins, être cité comme témoin à charge ou à décharge. Il se fait malheureusement que l’actuel chef de l’Etat ne fut pas cité à comparaître dans la juridiction compétente. Cette absence et cette omission paraissent d’autant inacceptable pour la suite de la procédure, qu’elle a permis d’une part l’accession au pouvoir de Joseph Kabila et d’autres part, la condamnation d’innocents, voulue par les stratèges de la théorie du complot.
En effet, il est à noter que, dans toutes les procédures policières et judiciaires, pratiquées dans le monde, l’identification d’un meurtrière passe toujours par la très opportune réponse à la question suivante : à qui le crime profitet-il? Une troisième raison et des moindres, explique ma démarche de pensée. Par deux fois au vu et au su de l’opinion nationale et internationale, les dirigeants du mouvement rebelle du M23 ont bénéficié sans vergogne, d’une loi d’amnistie. Alors que ces dernies n’étaient ni accusés, ni encore moins condamnés par la justice. Cela reste sans explication. En effet, c’est la première fois qu’on assiste au Congo Kinshasa à une amnistie à deux vitesses. En d’autres termes, Joseph Kabila, a accordé à ses anciens compagnons de l’AFDL, divisé pour raison d’intérêt certes, une espèce de permis permanent de tuer sur le sol Congolais, pour des officiers et dirigeants politique du M23, qui ont pourtant semé sans discontinuité, le désastre, à l’Est du Congo. Pendant qu’Eugène Diomi Ndongala, fils du pays, croupit dans un enfer à ciel ouvert, à Makala,
et que, bien qu’il n’ait rien fait à Joseph Kabila, peineà obtenir une amnistie et ou la libération conditionnelle. Son bourreau le pousse donc vers la mort. C’est cela que je nomme un « génocide sélectif », du personnel politique et de l’élite Congolaise, livré à disparaître à petit feu, si on n’y prend garde. Il faut rappeler enfin, la durée de l’incarcération des détenus qui à l’approche de l’anniversaire le 26 janvier 2015, de l’accession de l’actuel chef de l’Etat, à la magistrature suprême, pourrait donc fonder son privilège à sa voir, prendre des mesures d’élargissements à ‘l’endroit de Georges Leta Mangasa, Eddy Kapend, Nono Lutula et consorts, par suite du respect d’un principe universel de droit, qui évoque que le doute devrait profiter à l’accusé…En l’absence de toute autre considération! Ce serait une façon, pour Joseph Kabila, de sortir «Grandi» dans ce dossier ou la justice a été bien incapable de faire éclater la vérité, «il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent», a pu dire voltaire.
BeMBa-di-lelO