Ligue de Femmes de l’UDPS : « La parité ne doit pas être un cadeau de l’autre sexe »

Mercredi 9 mars 2016 - 09:53
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La Ligue des Femmes de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) a célébré hier mardi 8 mars 2016, à la permanence du parti, sur la 10me Rue, dans la commune de Limete, la Journée internationale de la femme. Sa présidente, Divine Malumba Kapinga, a lancé à toutes les femmes du parti, un appel à l’unité. Elle a recommandé aux femmes juristes, économistes, médecins, ingénieures, infirmières, étudiantes et autres, qui hésitent à s’identifier, de s’ériger en comités, car il y a de la place pour tout le monde.

Divine Malumba Kapinga a soutenu que la journée du 8 mars doit cesser d’être une journée du pagne pour devenir celle de la formation, de la réflexion, de l’évaluation, de revendication au sujet des inégalités entre hommes et femmes dans notre société. C’est dans ce cadre que la section féminine de l’UDPS compte clôturer le mois de la femme par une session de formation, en collaboration avec l’école du parti, le 30 mars 2016 à la permanence de l’UDPS.

Elle a fait savoir que dans le souci de mobiliser ses consoeurs, la Ligue des Femmes de l’UDPS se propose d’installer des cellules de formation à travers tout le pays, afin de leur permettre de bien connaitre leurs droits, de pouvoir se prendre en charge et de sortir de l’ignorance.

Elle a remercié Etienne Tshisekedi, président du parti, d’avoir réservé un quota aux femmes dans tous les contacts relatifs à la préparation et la tenue du dialogue. La femme, c’est l’avenir de l’homme. La solution de la femme ne viendra que par la femme.  Ce que femme veut, Dieu le veut, a-t-elle indiqué.

Divine Malumba Kapinga a par ailleurs salué le combat des femmes à travers le monde, notamment Catherine Samba Panza, qui a réussi à conduire la transition à bon port en République Centre africaine, où les hommes avaient mis le pays à feu et à sang. Hilary Clinton, seule femme candidate dans la course à la présidence des Etats-Unis, se bat contre des hommes, démocrates comme républicains.

Elle n’a pas manqué de relever que les femmes sont sous représentées dans les institutions publiques, ce qui n’est pas de la faute de l’UDPS. Elles sont difficilement promues dans les entreprises publiques et privées, voire celles d’économie mixte, parce que victimes de discrimination. Voilà pourquoi, au lieu de croiser les bras et d’attendre que cette parité soit donnée comme un cadeau par l’autre sexe, la femme doit se battre.

La ligue des femmes de l’UDPS salue les femmes maraîchères, vendeuses de pains et beignets, qui commencent leur journée de travail aux premières heures de la matinée, dans l’insécurité, au péril de leur vie, afin de subvenir aux besoins de leurs maris et enfants, parce que ces derniers sont souvent au chômage ou sous payés.

La parité signifie aussi égalité homme-femme mieux encore égalité de sexes, objectif que les femmes doivent atteindre d’ici à 2030. La femme ne peut pas être honorée un seul jour mais plutôt pendant 365 jours. « Appliquons la parité homme-femme maintenant pour le développement durable », tel est le thème retenu pour cette année.

Murka