L’Hémicycle ou la " rue "

Mercredi 18 mars 2015 - 07:36

Cela n’aura échappé à aucun observateur sérieux. La session de mars qui s’est ouverte lundi dernier est de tous les enjeux. Donc de tous les dangers aussi. Députés et Sénateurs auront à " gérer " la très délicate question du calendrier électoral. Non en se substituant à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), mais en suggérant des correctifs dans les limites de la Constitution. Et comme il s’agit d’une matière éminemment politique, les deux Chambres, l’Assemblée nationale en premier, devraient se saisir du débat qui se déroule au sein de la classe politique et même de l’opinion à ce sujet.

Ce n’est pas tout. Les parlementaires devraient aussi se prononcer sur la pertinence ou pas -et donc sur l ’opportunité- du dialogue que certaines forces politiques et sociales appellent de leurs vœux. Parmi les partisans de cette espèce de Barza préélectorale, figure l’UDPS, locomotive de l’Opposition. En somme, sur ces deux sujets, les deux chambres législatives jouent leur crédit au sein de l’opinion.
Il s’agit pour les élus - tous degrés confondus- de ne pas se retrouver en porte-à-faux par rapport au pays réel. Avec les conséquences que l’on peut imaginer. La période quasi crépusculaire que traversent toutes les institutions commande que les élus encadrent cette dernière ligne droite. Sinon, le débat risque de changer de cadre. Bonjour la rue !

La séquence de janvier dernier est encore fraîche dans les mémoires . Un épisode dont la répétition n’est pas souhaiter, tant les forces centrifuges et tout ce que le monde compte de mains invisibles sont à l’affût. Dans cette Afrique où sur le front de "soulèvements" la part du spontané est sujette à caution, l’Hémicycle serait bien inspiré d’évacuer tous les sujets polémiques ou "casus belli ". De peur que la "rue " ne s’en saisàisse. José NAWEJ

 

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