Les « vilipendeurs » du G7 se sont, eux aussi, auto-exclus

Mercredi 23 septembre 2015 - 10:51

Par conséquent, ils devraient quitter le gouvernement et les autres institutions de la République.

Pour avoir énervé l’article 110 de la Constitution, les « vilipendeurs » du 67 se sont, eux aussi auto-exclus. Par conséquent, ils devraient quitter le gouvernement et les autres institutions de la République. C’est logique, élégant et loyal.

Après la lettre du Groupe de 7 (G7) adressée au président de la République, l’invitant au respect de la Constitution et de l’alternance, le bureau politique de la MP a demandé à tous les parlementaires membres des bureaux de deux Chambres du Parlement, ainsi qu’à tous les ministres appartenant au G7 de désavouer publiquement les signataires de la lettre ouverte ou de démissionner. Les uns et les autres se sont exécutés, allant, chacun, de Le sens de son libre choix. On a enregistré des désaveux et démissions.

Du coup, les sept partis membres du G7« frappés d’anathèmes », se demandent, eux aussi, pourquoi et sur base de quelle loi les membres qui se sont désolidarisés de leurs partis restent en place aux postes qu’ils occupaient au nom des partis.

De même qu’on accuse ceux qui ont adressé une lettre au chef de I ‘Etat, autorité morale de la Majorité présidentielle (MP) de s’être auto-exclus, de même ceux qui ont désavoué leurs partis politiques se sont ipso facto auto-exclus, eux aussi. La, logique est simple, et la loi, claire à cet effet.

Conformément aux dispositions de l’article 110, alinéa 6 de la Constitution, « Le député national, le sénateur ou le suppléant qui quitte délibérément son parti politique durant la législature est réputé avoir renoncé à son mandat parlementaire ou à la suppléance obtenus dans le cadre dudit parti politique ».

En désavouant son parti politique, - le cas échéant - tout membre du parti qui s’est désolidarisé ou qui se désolidarise de la hiérarchie du parti, et donc du parti, devrait tirer les conséquences qui s’imposent : l’auto-exclusion. Si telle est la disposit.ion légale, il faut l’appliquer. Sans broncher.

DEUX POIDS, DEUX MESURES

S’ils ne veulent pas comprendre les choses de cette façon-là, qu’on les fasse partir de gré ou de force si l’on veut être respectueux de lois de la République. Il ne sert à rien d’appliquer la justice de deux poids, deux mesures, en excluant les uns pour la même faute et laisser les autres parce qu’ils communient à la même mangeoire...

Si, de l’autre côté on ne les chasse pas, ce sera de l’injustice et de la discrimination politique. Et donc, ceux qui les gardent pécheraient contre les valeurs éthiques politiques telles que l’équité et la justice.
Il faut tirer la conséquence : des gens qui sont chassés de leurs partis politiques doivent, mutatis mutandis, perdre leurs postes dans les institutions. Puisqu’ils ont été élus sous le label de leurs partis, étant exclus de ces derniers, ils doivent être exclus. Ne serait-ce que par élégance politique. Posons-nous, à cet effet, une question simple ces gens qui jurent matin et soir fidélité à la MP, en désavouant leurs partis respectifs, aujourd’hui membres du G7, au nom de quel parti politique vont- ils prester comme députés, sénateurs ou ministres ?

Il me semble qu’on tape dur sur la tête de ceux qui violent la « Charte de la Majorité présidentielle! ». Et pourtant, au sein de cette même MP, il y a des gens qui tentent, depuis un temps, de vendre au peuple congolais l’illusion d’un « désir inassouvi ».

Curieusement, ils sont toujours membres. Une famille politique qui sanctionne ceux qui soulèvent des questions de fond pour encenser ceux qui font le culte de la personnalité, il y a là un problème.

Apprenez, chers messieurs les politiciens, que « les hautes herbes peuvent bien cacher des pintades mais ne pourront JAMAIS étouffer leurs cris! » Le peuple n’est pas dupe. Ceux qui refusent de démissionner aujourd’hui, ce n’est pas par amour de la patrie, mais bien parce qu’ils veulent sauver leurs propres intérêts.

C’est donc clair. L’auto- exclusion de tous ceux qui ont désavoué leurs partis politiques n’est pas à réfléchir ni à négocier. Ils sont frappés d’anathèmes, d’autant que leur geste énerve les dispositions de la Constitution, spécialement en son article 110, alinéa 6. Ils doivent en tirer les conséquences.

Par RICH NGAPI

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