La Fédération des écologistes et verts d’Afrique centrale (FEVAC) tient son premier congrès constitutif à Kinshasa. Ses membres que sont les partis écologistes et verts venus du Congo-Brazzaville, du Tchad, du Gabon ont rejoint le Parti écologiste congolais (PECO) de la RDC. Mobilisés du 27 au 29 novembre, ils mettent en place des structures fonctionnelles pérennes de cette organisation régionale. Surtout que la FEVAC est appelée à impulser une nouvelle dynamique dans la défense collective et dans la préservation efficace des écosystèmes de l’Afrique centrale. En présence du président des Verts africains, M. Frank Habineza, le ministre rd-congolais en charge de l’Environnement, Bavon N’Samputu, qui a ouvert les travaux, a clairement dédié ce forum à la problématique du changement climatique et à la compensation des forêts primaires du bassin du Congo.
Pour le ministre de l’Environnement, ces assises symbolisent l’engagement pour un développement durable en Afrique centrale. " La durabilité de notre développement est indispensable et nous devons dès aujourd’hui prendre des mesures politiques nécessaires en réfléchissant aux moyens de leur financement. L’ensemble de la planète, y compris les pays du bassin du Congo, poursuivent leurs efforts dans la recherche des solutions aux enjeux de l’heure que sont le changement climatique, la réduction de la pauvreté, l’exploitation rationnelle et durable des forêts ainsi que la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts ", a souligné en substance Bavon N’Samputu.
L’Afrique centrale, a-t-il poursuivi, a des ressources considérables formant le capital naturel inestimable pour le monde et le continent africain. Le bassin du Congo loge le premier massif forestier tropical après celui de l’Amazonie avec 250 millions d’Ha de superficie, dont 55 % en RDC génèrent ainsi de nombreux services éco-systémiques.
Dans le même sens, il a fait savoir que la réserve la plus importante du carbone vient de l’Afrique centrale sur le 21 % qui est l’apport du continent africain au monde. D’où, le 1er congrès de la Fédération des écologistes et Verts d’Afrique centrale a toute son importance.
PECO FAIT L’HONNEUR DE LA RDC
Le Parti Ecologiste Congolais (PECO), cher au député Didace Pembe, est à l’honneur depuis hier. Premièrement parce que c’est lui qui reçoit ses collègues de l’Afrique centrale. Deuxièmement, parce que c’est lui qui préside momentanément aux destinées de la FEVAC. Dans son adresse, le président national du Peco et président ai de la Fédération a expliqué le but de ces assises de Kinshasa. " L’importance stratégique de ce congrès, a-t-il indiqué, posera les jalons de l’implémentation de l’écologie politique au cœur de l’Afrique. L’objectif principal de ce congrès est la mise en place des structures fonctionnelles pérennes de la FEVAC ". Pour le président de la Fevac, cette cérémonie revêt un caractère historique pour l’écologie politique dans la région de l’Afrique Centrale, sanctuaire menacé de la biodiversité d’intérêt planétaire.
Selon Didice pembe, " le grand événement régional qui se réalise en ce jour, est l’aboutissement concret d’un long processus initié grâce aux recommandations du congrès constitutif de la Fédération des Verts Africains qui s’était tenu du 15 au 19 avril 2010, à Entebbe, en Ouganda, rencontre continentale en marge de laquelle fut créée officiellement la Fédération des Verts d’Afrique centrale, (FEVAC), fédération régionale où je suis le Représentant au conseil d’Administration des Verts Africains depuis mon élection au poste de Président, à l’unanimité des voix des pays membres et ce, en ma qualité de Président National du Parti Ecologiste Congolais. Aussi, j’assume les fonctions du Président a.i. des Partis Ecologistes et Verts d’Afrique Centrale ».
« Je ne saurai clore mon propos de ce jour sans rendre un vibrant hommage au Président de la République Démocratique du Congo, Son excellence Joseph Kabila Kabange, qui a toujours manifesté son soutien précieux à l’idéal écologiste. Lui qui est, en réalité, le vrai garant politique de la gestion durable de nos écosystèmes exceptionnels, lesquels font de la RDC une grande puissance écologique à l’échelle mondiale, notamment en tant que 2ème poumon écologique de notre planète dans un contexte de lutte mondiale contre le réchauffement climatique ", a souligné Didace Pembe.
Ce congrès vise à mettre en place des structures fonctionnelles pérennes de la FEVAC, une Fédération appelée à impulser une nouvelle dynamique dans la défense collective et dans la préservation efficace des écosystèmes de l’Afrique centrale. Cette région, a-t-il déclaré, est en proie à l’instabilité politique et à la recrudescence des problèmes sécuritaires et humanitaires. Pour lui, cette situation aggrave la pauvreté et empêche le développement socio-économique durable.
" Cependant, je reste convaincu que grâce, d’une part, à un partenariat politique mieux assumé de la FEVAC avec le Global Green qui regroupe tous les verts mondiaux et, d’autre part, avec une vision ambitieuse et des stratégies synergétiques de coopération, notre fédération pourra jouer un rôle dans le redressement de nos économies et dans la pacification de notre région en appuyant en s’impliquant dans la mise en œuvre des initiatives africaines et celles de la communauté internationale dans la recherche des pistes de sortie de crise dans notre région", a indiqué le député Didace Pembe.
En sa qualité de Président de la FEVAC, il s’est engagé à travailler pour une cohésion harmonieuse au sein la fédération. L’autre engagement pris par Didace Pembe est celui d’impliquer la Fédération des écologistes et Verts de l’Afrique centrale dans toutes les problématiques de gouvernance durable au niveau de la région. Et ce, a souligné le président de la Fevac, avec en ligne de mire, la recherche des voies et moyens scientifiques, techniques et politiques.
Cette implication vise, selon lui, une rétribution équitable des services éco- systémiques rendus par l’Afrique centrale dans la mitigation des impacts dévastateurs du processus mondial de développement industriel. La même implication concerne aussi la réforme de la gestion des parcs nationaux face aux défis managériaux et sécuritaires actuels. Dans son argumentation, ces deux questions figureront en première ligne dans le plan d’action qu’il va présenter officiellement après harmonisation avec tous les partis membres de la FEVAC.
COMBAT DE LA FEVAC : CORRIGER LES INJUSTICES
A propos du climat, le député Didace Pembe a une idée précise. Son ambition légitime est de corriger l’injustice scientifique et politique du fait de l’ostracisme dont l’Afrique est victime au sein du GIEC, autorité scientifique de la gestion du climat planétaire au niveau des Nations Unies.
" A mon avis, dit-il, l’Afrique doit, en principe, en tant que continent à faible degré de pollution et disposant des capacités naturelles majeures contre le réchauffement climatique, jouer un rôle significatif à travers la création d’un comite Scientifique africain en charge du climat. C’est cette autorité scientifique continentale qui devra collaborer avec le GIEC et chercher à capitaliser les atouts de notre patrimoine environnemental ».
« Or, poursuit-il, je constate malheureusement que le GIEC est piloté par les pays industrialisés, responsables historiques du réchauffement climatique actuel ainsi que par les pays émergents du BRICS, devenus grands pollueurs des temps modernes, agissant comme tels en connaissance de causes au mépris des règles de bonne gouvernance écologique, de la morale éco- citoyenne, du sacro-saint principe de précaution et sans égard à la conscience intergénérationnelle qui est le pilier moral de la responsabilité à assurer aux générations futures une planète viable et vivable ", a regretté le président de la FEVAC.
Même si tâche est dure et les défis sont quasi insurmontables face aux enjeux planétaires climatiques, environnementaux, socio- politiques et scientifiques, Didace Pembe reste optimiste. Parce qu’il compte puiser dans ses ressources internes pour faire avancer les choses au sein la Fédération des partis écologistes et verts d’Afrique Centrale.
Pour sa part, le président de la Fédération des verts africains, M. Frank Habineza, a beaucoup félicité et encouragé le dynamisme du Peco. " Malgré les tâches politiques de son président national, Didace Pembe, ce parti est tout le temps sur terrain pour défendre les intérêts des Verts. Pour cette raison, le parti et son président méritent les fleurs de la Fédération des Verts africains ", a souligné Frank Habineza.
BOSHAB PARMI LES INTERVENANTS
Evariste Boshab, Secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), sera parmi les intervenants de ce vendredi au 1er congrès du Fevac. Son intervention portera sur " les partis verts face aux enjeux électoraux ".
Outre Boshab, les participants au forum suivront les exposés du professeur Mosibono, axé sur " les avantages du mécanisme de développement propre et de la nécessité de recycler les produits polluants ".
Un autre exposé auquel les délégations des écologistes et verts sont conviées est celui du Me Mpoyi. Cette leçon portera sur " les défis des études d’impact environnementales et sociales face au développement et à la modernité ". Dorian KISIMBA