Les mauvais jours commencent pour les nouveaux riches : il faut maintenant rembourser

Lundi 13 octobre 2014 - 09:56

Qui paie ses dettes, s‟enrichit. Un adage populaire qui semble ne pas émouvoir bon nombre de nos compatriotes ayant obtenu des crédits auprès de certains services financiers publics et qui font semblant d‟oublier les délais de remboursement. Causant des préjudices sérieux aux créanciers aujourd‟hui menacés de banqueroute et de fermeture. Lorsqu‟il était question de prendre un prêt pour financer ses activités commerciales, industrielles, scientifiques en vue de générer des recettes et bénéfices en fructifiant ainsi ses affaires, l‟on avait utilisé un ton et un vocabulaire d‟une gentillesse capable d‟endormir un tigre de Malaisie. Mais lorsqu‟on approche des échéances convenues, l‟on ne se gêne pas de recourir aux menaces et autres chantages pour ne pas honorer ses engagements.

Les listes des débiteurs sont révélatrices des mauvaises habitudes qu‟ont prises certaines grosses légumes. Parmi lesquelles des notabilités du monde politique devenues subitement riches grâce aux prêts financiers qui leur sont leur octroyés par ces institutions financières, en usant et abusant de leurs relations. Des noms des gens qui se croient intouchables à cause des liens familiaux vrais ou supposés avec les tenants du pouvoir.

La situation que vit aujourd‟hui le FPI rappelle aux ex-Zaïrois une certaine zaïrianisation de triste mémoire. Des unités de production jusque-là florissantes ont été confiées à des milliers de mains inexpertes qui se sont contentées de puiser dans la caisse, oubliant qu‟il y avait un outil de production à entretenir et, surtout, des dettes à rembourser.

En définitive, la République s‟est retrouvée avec une multitude de procès sur le dos au point qu‟elle a dû s‟engager à faire face au problème posé à travers une nouvelle structure appelée Office de gestion de la dette publique.

La leçon d‟hier ne semble malheureusement pas avoir instruit les riches d‟aujourd‟hui qui profitent de leurs positions pour aspirer des fonds qui devraient aller vers ceux qui en ont réellement besoin. Des millions ont pris ainsi des destinations que personne ne connaît. Ils n‟ont ni boosté l‟économie, ni contribué à la création des emplois. Les bénéficiaires, pour reprendre une expression à la mode, se sont contentés de s‟installer et d‟installer. Jusqu‟au jour où la République a décidé de sortir de son long sommeil pour sonner l‟arrêt de la réecréation.

Les lecteurs du quotidien de l‟avenue Lukusa vont ainsi découvrir des noms, parfois célèbres, de ceux qui ont oublié leurs engagements vis-à-vis d‟un organisme de l‟Etat. Quand on arrive à ce stade, c‟est que le vase a effectivement débordé et qu‟il n‟y a plus de choix entre l‟honneur d‟un individu dont le nom est rendu public et l‟intérêt de la collectivité.

A l‟heure où l‟on parle tant d‟un Congo émergent à l‟horizon 2030, il est nécessaire de donner l‟exemple. C‟est le cas aujourd‟hui avec ce dossier sale qui devrait interpeller toutes les consciences.

 

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