Ça y est ! Le projet de loi modifiant la loi électorale a été reçu sur fond des tensions hier, lundi 12 janvier, à l’Assemblée nationale. Malgré les tentatives de l’opposition parlementaire de boycotter l’examen de ce projet de loi proposé par le gouvernement, les députés de la majorité ont fini par le recevoir. Soudain, le débat autour du glissement du calendrier électoral se relance de plus belle. En dehors des élections urbaines, municipales et locales, ce projet conditionne les législatives et, par ricochet, la présidentielle au recensement général. Conscients du temps que peut prendre l’opération du recensement en République Démocratique du Congo, d’aucun y voient un glissement du calendrier électoral. L’Abbé Apollinaire Malumalu a-t-il trouvé des béquilles sur lesquelles s’appuyer pour justifier un quelconque dépassement du délai de l’organisation des élections législatives et présidentielle ? Cela, au cas où ce projet de loi est adopté au niveau du parlement et promulgué par le chef de l’Etat. C’est d’ailleurs l’hypothèse qui parait la plus plausible du côté de l’opposition politique. Pour le manifester, la plateforme de l’opposition « Sauvons le Congo » a tenté d’organiser une marche de protestation le dimanche 11 janvier à Kinshasa, contre le projet de révision de la loi électorale. Mais elle en a été empêchée par la police déployée le long du boulevard Triomphal. De même, le Mouvement de libération du Congo (MLC) a organisé un meeting à KINKOLE, dans la partie Est de la capitale, pour demander à la population de se prendre en charge afin de barrer la route à cette d »marche de la majorité. Du côté de cette dernière, il n’y a pas péril en la demeure. Cette loi a été demandée par tous depuis 2005, affirme François NZEKUYE, député national et membre de cette famille politique. Pour d’autres cadres de cette plateforme présidentielle, le glissement n’est pas nouveau. Il y a eu un glissement de 14 jours lors de la prestation du serment de Joseph Kabila en 2011 par rapport à 2006, « est-ce que le ciel nous est tombé dessus ? », s’est interrogé Yves KISOMBE, Communicateur de la Majorité présidentielle. Selon le Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste BOSHAB, ce texte vise à modifier l’organisation des élections présidentielle, législatives, sénatoriales, provinciales, municipales et locales, dans le souci de corriger certaines imperfections.
KAD