Attristées par les mauvaises nouvelles du massacre survenu le 15 octobre 2014, dans la ville de Beni, et
qui a causé 80 morts, les Forces politiques et sociales de l’opposition ont décidé de dépêcher une
délégation dans le Kivu (Goma, Beni, Uvira) pour témoigner leur solidarité avec les compatriotes de
cette partie de la République encore en proie aux incursions des rebelles étrangers et aux exactions de
groupes armés locaux. Ce sera aussi l’occasion de consoler les familles des victimes.
Ce message a été lancé le 25 octobre 2014 à Notre Dame de Fatima par le secrétaire général de
l‟UDPS, Bruno Mavungu, en présence du président de l‟UNC, Vital Kamerhe, Mwenze Kongolo,
Kudura Kasongo, Koloso Sumaili, Alain Mbaya Kakasu, Jl Bussa, Bernad Biando, Jean-Claude
Vuemba, Steve Mbikayi… Ce voyage d‟une semaine démarre le 28 octobre 2014 par Goma et le retour
à Kinshasa est prévu le samedi 1er novembre 2014.
D‟après Bruno Mavungu, le ministre de l‟Intérieur ainsi que les gouverneurs des provinces ont été
saisis à ce sujet, et une copie de cette correspondance a été réservée au Représentant spécial du
secrétaire général des Nations Unies en RD-Congo.
Il est à noter que les forces politiques et sociales de l‟opposition ont également demandé à Muyej
d‟instruire les gouverneurs des provinces concernées de prendre les dispositions utiles pour le bon
déroulement de ce déplacement.
Les acteurs de l‟opposition ont rappelé dans leur déclaration que c‟est depuis 1996 que les populations
du Kivu vivent des atrocités inimaginables, des femmes enterrées vivantes ou violées, les Evêques
Munzihirwa, Kataliko, le général Mamadou Ndala et plusieurs personnalités assassinées, des villages,
des hôpitaux, des églises et autres lieux publics détruits….
Tout en déplorant les guerres à répétition dans la partie orientale de la RDC qui ont jeté des milliers des
Congolais et Congolaises à la merci des intempéries, des reptiles et des fauves, les acteurs de
l‟opposition ont exigé une enquête indépendante sous la direction des Nations -Unies afin que les
auteurs de ces crimes soient déférés devant la Cour pénale Internationale, subir la rigueur de la loi.
Dans le même registre, ils ont dénoncé les assassinats et les derniers enlèvements de près de 50
personnes, hommes et femmes, dans le territoire de Mombasa en Ituri.
Concernant l‟expulsion de Scott Campbell, le directeur du Bureau conjoint de Nations Unies pour les
droits de l‟homme, les Forces politiques et sociales considèrent que par cette décision, le pouvoir veut
museler le bureau des Nations-Unies aux Droits de l‟homme, avant de faire remarquer que cet acte
constitue l‟extinction de la dernière balise contre les violations des droits humains.
C‟est pourquoi elles exigent le retour en RDC de M. Scott et invitent tous les défenseurs des droits
humains de ne pas plier devant les intimidations.
Au sujet du dialogue politique, les Forces politiques et sociales ont par leur lettre du 21 octobre 2014,
informé le gouverneur de la ville de Kinshasa de leur décision d‟organiser un sit-in toujours sur
l‟avenue des Aviateurs, dans la commune de la Gombe, le lundi 3 novembre 2014 à partir de 9 heures.
Par cette manifestation publique, ils espèrent attirer l‟attention du Représentant spécial du secrétaire
général de l‟ONU et à travers lui aussi bien tous les signataires de l‟accord-cadre d‟Addis Abeba ainsi
que les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur l‟urgence de le convoquer.