Exaspérés par deux notes circulaires et un arrêté ministériel
Les fonctionnaires de l’Etat sont en colère. Ils ont manifesté leur courroux lors de l’assemblée générale convoquée hier jeudi 3 septembre par le syndicat national des fonctionnaires de l’Etat (Synafet) à la Paroisse Notre Dame de Fatima.
Des membres des organisations syndicales en l’occurrence la solidarité syndicale du Congo (Sosyco), la confédération démocratique du travail (CDT), et ceux de la société civile ont pris une part active à cette rencontre.
Comme l’a souligné le président du Synafet, l’AG a eu comme principal objet de communiquer à la base les informations provenant de l’autorité de tutelle en vue d’en évaluer le contenu et tirer des conclusions y relatives. Il s’est agi dans le cas d’espèce de la publication des deux notes circulaires et d’un arrêté ministériel rendus publics le 30 juillet dernier.
La lecture par le président du Synafet du contenu de ces documents a contrarié les fonctionnaires de l’administration publique présents à cette assemblée. A l’entendement de ces derniers, les points mis en exergue par le Ministre sont suicidaires.
La réforme envisagée de l’Administration publique ne devrait pas constituer un motif pour bouter dehors des fonctionnaires de l’Etat. Par rapport à la population congolaise évaluée à plus ou moins 75 millions d’âmes, la Fonction publique, forte de quelque 700.000 agents a plutôt besoin de renforcer les ressources humaines que de réduire les effectifs.
En effet, la première note circulaire concerne la vulgarisation et la mise en œuvre des attributs fixant l’organisation des ministères et l’implantation des structures standards. La seconde définit les critères de participation au concours qui seront organisés, les critères d’avancement en grade et de commissionnement. Voilà les points qui fâchent.
A en croire les participants à l’AG, règlementairement parlant les notes circulaires ne peuvent revêtir un caractère légal.
Si les notes sont contestées en raison des dispositions suicidaires qu’elles comportent, l’arrêté ministériel quoique provisoire mais complétant les notes, a mis le feu aux poudres pour ne les avoir pas abrogées.
La salle n’a pas tardé de réagir. Elle a suggéré quelques propositions dont la principale est le départ immédiat du ministre Jean-Claude Kibala de la Fonction publique.
Il lui est reproché de saper l’administration publique en usant des manœuvres douteuses, profitant de la réforme en vue. A titre exemplatif, un fonctionnaire qui échoue deux fois de suite dans un concours perd automatiquement sa place au sein de l’administration publique.
Or, beaucoup de fonctionnaires ignorant ce principe étant attirés par l’appas de l’avancement en grade et miroités, vont mordre à l’hameçon. D’où la nécessité d’éclairer la lanterne des fonctionnaires.
Ces derniers proposent en outre que soient abrogé l’arrêté du Ministre sinon surseoir à son exécution en vue de préserver la paix sociale.
Les participants ont rappelé l’art 28 de la Constitution qui stipule qu’un ordre mal donné ne peut être exécuté.
L’Assemblée générale n’a pas apprécié l’Inter syndical de l’administration publique de même que les permanents syndicaux qu’ils accusent de faire la part trop belle au Ministre.
En vue d’une mobilisation totale pour contrecarrer les velléités du ministre, une mobilisation totale des organisations syndicales est attendue au cours de la prochaine assemblée générale qui sera convoquée incessamment. Il faut battre le fer quand il est encore chaud.
La base qui s’est exprimée dans le respect des procédures légales conformément à l’article 06 du 1/7/2013 portant règlementation des arrêté ministériel de placebo.
Par G.O