Les FAC/Opposition recommandent le consensus électoral

Mercredi 25 février 2015 - 11:41

En vue du renforcement des capacités de ses membres et désireuses de cogiter autour du calendrier électoral global publié par la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) depuis le 12 février dernier, les Forces acquises au changement, FAC/Opposition, ont organisé mardi une journée de réflexion au centre Thérésianium de Kintambo à Kinshasa.

Deux experts en matière électorale, en l’occurrence Jérôme Bonso de la Linelit (ligue nationale pour des élections libres et transparentes) et coordonnateur de la plate forme AETA (Agir pour les élections transparentes et apaisées) et le professeur Jacques Djoli, ancien vice président de la Ceni et acteur politique, ont planché autour du thème qui ne cesse de défrayer la chronique. La problématique du calendrier électoral global.

Le premier intervenant a mis en exergue le caractère contraignant en ce qui concerne les opérations électorales en faisant remarquer qu’on ne maitrise pas encore les aléas techniques et organisationnels du calendrier. Ce qui risque de conduire à un déréglage dans sa mise en œuvre.

Pour ne pas aboutir à cette prévisible éventualité, il est fort souhaité de charcuter le calendrier proposé en accordant priorité à l’essentiel à savoir : mettre un terme à la crise de légitimité au niveau de la députation provinciale, des gouvernorats et du Sénat. Interviendront ensuite les élections législatives et surtout présidentielles qui doivent impérativement être organisées dans les délais constitutionnels.

Consensus électoral incontournable

Du fait des imperfections qui caractérisent le calendrier électoral global, et compte tenu de la méfiance réciproque qui a élu domicile au sein de la classe politique congolaise, le président de la Linelit pense que le recours à un dialogue politique en vue du consensus électoral est incontournable.

Deuxième intervenant, le professeur Jacques Djoli a présenté le calendrier électoral global comme un programme ambitieux, intentionnellement irréaliste devant organiser 13 scrutins, à raison d’un scrutin chaque un mois et demi. Alors que tous les moyens techniques et financiers ne sont pas encore réunis.

Concept de la loi électorale, ce calendrier tente de traduire le consensus national en s’accommodant de la volonté populaire exprimée dans la rue. Le professeur note cependant que l’élection comme principe est différente de l’élection considérée au plan technique.

La classe politique, principalement l’opposition, doit savoir comment se déroulent les élections, savoir en plus quels sont les modes de scrutin. Autrement, comment pouvait-on comprendre qu’un parti politique qui ne comptait que 6 députés provinciaux dans la province de l’Equateur ait eu raison de celui qui en avait 22 dans l’élection du gouverneur de province ?

Revêtu de sa peau de dispensateur des enseignements au niveau supérieur, Jacques Djoli a défini le calendrier électoral comme une articulation d’activités électorales dans le temps et dans l’espace. Aménageant de la sorte les activités devant conduire au vote, le calendrier électoral traduit la loi électorale.

Le calendrier est par conséquent une roue électorale qui n’a pas de point de départ ni d’arrivée. Mais étant donné que l’élection présidentielle doit être organisée 90 jours avant la fin du mandat présidentiel, le consensus national est requis. Quand on n’est pas d’accord sur le cadre légal, il ne peut y avoir des élections. Ne dit-on pas que le droit est toujours négocié ?

Le professeur s’est également appesanti sur le fichier électoral et la cartographie qui facilitent la transparence et la crédibilité électorales.
Le professeur a constaté que le calendrier publié est hypothétique et financièrement aléatoire. Aux élections, oui, mais d’abord la rationalisation. Car, il faut prendre en compte la paix et la convivialité.

Par G.O.

 

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